La thèse idéologique soutenue par, notamment le ministre du Commerce, voulant que stopper l’importation stimule la production locale n’aura pas durer longtemps. Kamel Rezig aura, ces dernières semaines appris qu’il y a une différence entre « ce qu’on aimerait faire et ce qu’on peut faire ».
Ainsi, le constat, qu’une simple étude aurait suffit à déterminer, est accablant. La décision politique et idéologique de mettre un frein aux importations est juste catastrophique. La production locale ne suffit, en aucun cas, à alimenter un marché de 42 millions d’habitants. Et aucun marché ne peut être régulé sans le recours à l' »outil de régulation des prix » qu’est l’importation. Une règle valable en Algérie comme dans tous les marchés du monde.
Face à la réalité, le président de la République a instruit le gouvernement, lors du dernier Conseil des ministres, de recourir à l’importation, «à titre urgent et exceptionnel» afin d’inonder le marché en produits objets de spéculation. L’aveu d’échec est plus que patent.
L’État régulateur a du mal à réguler le commerce national et se trouve embourbé dans le tourbillon inflationniste résultant de différents facteurs et la spéculation uniquement, n’est absolument pas le plus déterminant. D’ailleurs, même le recours au durcissement de la loi en introduisant des peines d’emprisonnement allant jusqu’à 30 ans contre toute forme de spéculation n’a pas suffi à freiner la flambée des prix face à un pouvoir d’achat sujet à une érosion continue…
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