Populisme, arabisation, religiosité, patates, anglais, Badissia, gestion catastrophique du secteur de la Santé, de l’environnement social, tension avec le Maroc, tension avec la France, tension avec l’Arabie… Autant de signes qui poussent de plus en plus d’Algériens à se confectionner leurs propres plans d’avenir. Après les chiffres des « haraga » (migrants clandestins), El Watan nous rapporte dans son édition d’hier samedi 31 octobre, ceux du secteur de la Santé.
En effet, les départs massifs des médecins radiologues, néphrologues, anesthésistes-réanimateurs et surtout des psychiatres est inquiétant, selon l’Ordre national des médecins. Les femmes sont de plus en plus nombreuses à choisir la voie de l’expatriation. Les principales destinations sont la France, les États-Unis, l’Allemagne et le Qatar et récemment la Grande-Bretagne et le Canada.
Près d’une cinquantaine de demandes de délivrance des certificats d’exercice et de bonne conduite sont enregistrées par semaine au niveau du Conseil national de l’Ordre des médecins, s’alarme le Dr Mohamed Bekkat Berkani, président du CNDM.
Le nombre de demandes déposées par les médecins spécialistes désirant quitter le pays augmente chaque année, selon lui, dont 80% des praticiens se dirigent vers la France.
«Nous recevons quotidiennement des demandes de confirmation de diplôme de tous les services hospitaliers métropolitains, et dernièrement ce sont les hôpitaux allemands qui expriment cette demande et certains pays du Golfe», a-t-il déclaré. Pour lui, «il s’agit d’une hémorragie cataclysmique des médecins spécialistes vers la France et autres pays européens.
L’Algérie forme chaque année un nombre important de médecins pour la France, dont les coûts sont faramineux. C’est une réalité amère mais elle est là. Sur les 15 000 médecins algériens qui exercent en France, 5000 sont en cours de régularisation.
Ces derniers n’ont pas l’intention de revenir, alors que d’autres se préparent à partir d’une façon ou d’une autre, vu la dégradation des conditions socioéconomiques et socioprofessionnelles», s’inquiète-t-il.
La situation s’aggrave d’année en année au vu des conditions de vie et de travail qui se sont réellement dégradées en plus de la pandémie Covid-19 qui a affaibli le système de santé et usé les professionnels. La liste des candidats à l’émigration s’allonge avec la liste des pays qui ouvrent les postes dans les principales spécialités médicales avec de nouveaux allégements des conditions d’accès.
Pas grave l’Algérie a besoin d’imams et de soins par rokia