Engrais, aliments de bétail, textile, réactifs médicaux, industrie pharmaceutique, industries mécaniques, machinisme agricole, équipements de pêche et d’aquaculture.
Autant de filières dans lesquels des dizaines de projets d’investissements » achevés » n’arrivent pas à démarrer et dont l’exploitation est bloquée du fait de plusieurs entraves, dont bureaucratiques.
Ainsi, El Watan rapporte dans son édition de ce lundi 1er novembre, les chiffres des directions locales de l’industrie et l’Agence nationale de développement de l’investissement (ANDI). Selon cette source, pas moins de « 224 projets industriels » son en suspens du faits de blocages bureaucratiques, mais aussi liés au manque d’aménagements des zones industrielles et le retard dans les travaux de raccordement aux différents réseaux (eau, électricité et gaz). Des projets totalement « achevés » qui restent en suspens et dont la réalisation a mobilisé d’importantes enveloppes financières, voire même des rallonges budgétaires après la réévaluation des coûts.
Pour l’heure, écrit El Watan, « aucun retour positif pour ces investissements qui passent ainsi à une deuxième phase de blocage. Après les contraintes liées au financement, à l’accès au foncier et au climat des affaires globalement, place à d’autres difficultés après. Lesquelles surviennent après des glissements en série dans les délais de réalisation ».
L’équation : Zeghdar, FLN, Lobby de l’importation
Cette incroyable situation, en plein crise économique et de chômage qui prend la forme de masse, n’a pas manqué de délier certaines langues. En effet, de nombreuses publications fleurissent sur les réseaux sociaux et n’hésitent pas à accuser le ministre actuel de l’Industrie, Ahmed Zeghdar. Pour de nombreux commentateurs, le peu de réactivité de ce ministre à assister les investisseurs dans leurs « galères » bureaucratique porte la signature des importateurs qui voient d’un mauvais œil la production localement de certains produits. D’autant qu’ils sont nombreux à souligner que ce ministre n’est autre qu' »un ancien parlementaire et élu du Front de Libération Nationale (FLN). Le sulfureux parti politique proche des lobbies de l’importation ».