Alors que la production locale est largement insuffisante pour alimenter les 58 wilayas et 42 millions d’habitants, les autorités algériennes viennent de donner un nouveau tour de vis à l’importation.
Ainsi, selon ce que rapporte la site TSA dans son édition de ce jeudi 28 octobre, la dernière décision en date émane du ministre du Commerce, Kamel Rezig et a pour objet d’ »exclure des opérations d’importation les opérateurs qui ne sont pas à jour avec les services des Impôts ». L’instruction émise le 21 octobre stipule que « les dossiers introduits par les importateurs de produits destinés à la revente en l’état devront obligatoirement comporter les extraits de rôles apurés de la société, de ses gestionnaires et de ses actionnaires ou, le cas échéant, un échéancier de paiement établi avec les services des impôts ».
Avant d’imposer l’extrait de rôles comme pièce centrale dans le dossier de l’importateur, le gouvernement avait suspendu la domiciliation des opérations d’importation de produits destinés à la revente en l’état et classés sous la dénomination tarifaire « Autres ». La décision a été signifiée le 7 septembre dernier aux directeurs de banques par l’Association des banques et établissements financiers (Abef).
Les mesures de restriction et de lutte contre les fraudes et les surfacturations ainsi que l’interdiction de l’importation de certains produits ont permis de réduire la facture globale des importations de moitié, de 60 à 31 milliards de dollars entre 2014 et 2021, selon le président Abdelmadjid Tebboune.
Pourtant, si cet aspect est positif, le revers de la médaille l’est beaucoup moins. En effet, la production algérienne dans tous ses segment est, selon tous les rapports, largement insuffisante pour satisfaire un marché de 42 millions de consommateurs. De fait, sans les produits importés qui régulent les prix à la baisse, l’offre locale largement insuffisante pour satisfaire la demande aura pour conséquences inéluctablement une explosions des prix.
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