Annoncée en grande pompes devant toutes les chaines de télévsion nationale, la pomme de terre à 50 DA du ministre du Commerce Rezig cache un véritable scandale.
En effet, selon ce que rapporte le quotidien Le Soir d’Algérie, ce dimanche 24 octobre, il s’agit de pomme de terre de semence saisies à des producteurs confondus avec des spéculateurs au titre de la vaste opération de lutte contre la spéculation lancée par les autorités, ces dernières semaines. Le quotidien écrit, en effet, que » la pomme de terre de semence saisie dans les stocks de nombre d’agriculteurs, notamment ceux de la région de Aïn Defla, spécialisés dans la production de ce produit, sera bradée et mise en vente par les services du ministère du Commerce ».
De ce fait, l’Algérie sera probablement amenée à importer de grandes quantités de patates cette année puisque celles destinées à la semence stockées dans les entrepôts ont été saisies et mises sur le marché.
Répercutions sur la pomme de terre de consommation…
Outre la semence, la pomme de terre de consommation risque de manquer sur les étals pour la saison prochaine. Ainsi, face aux représailles «démesurées» des services de contrôle de la répression des fraudes, les fellahs vont se contenter de produire de petites quantités pour éviter le stockage du surplus. De peur de voir leur production stockée saisie et d’écoper d’une lourde peine de prison, ils vont tous revoir leurs investissements.
Des producteurs qui projetaient d’investir pour la production de 500 hectares de pomme de terre se sont déjà rétractés, et ont abandonné leur projet afin d’éviter de subir des contrôles inopinés souvent effectués par des personnes non qualifiées pour juger la variété du tubercule (consommable ou semence).