“Cette académie est en jachère, et 2 ans après sa création, elle n’a ni vision ni action. Il est temps de la relancer”.
C’est le constat, que font de nombreux observateurs, mais qui cette fois est fait par le président du Haut-Commissariat à l’amazighité (HCA), Si El-Hachemi Assad, lui-même, à l’occasion du Forum du journal El Moudjahid. Il préconise, à cette occasion, de renforcer cette académie, forte de 40 membres, en procédant à la nomination des 10 membres restants. Mais, a-t-il conditionné, « sur la base de critères rigoureux et scientifiques ».
“On veut une institution spécialisée et composée de compétences”, a réclamé M. Assad, qui ne s’est pas empêché d’émettre des réserves sur la composante actuelle de cette académie. De son point de vue, le temps est venu de dresser le bilan du travail fait par cette institution, mais aussi d’autres, à l’image des 5 instituts de langue et de culture amazighes, du Centre national pédagogique et linguistique pour l’enseignement de tamazight (CNPLET), estimant qu’il y a un “dysfonctionnement” dans la gestion de certaines de ces institutions.
Latin, Tifinagh ou arabe ?
Concernant l’alphabet retenu pour l’écriture de la langue amazighe, le président du HCA n’y est pas allé par quatre chemins, assurant que son institution a décidé d’adopter les caractères latins pour des considérations “techniques” et dit “assumer ce choix éditorial stratégique”.
Pour autant, il n’est pas opposé à l’utilisation des autres graphies, à savoir le tifinagh et l’arabe. “Il faut dépassionner cette question et mettre de côté l’idéologie. C’est une question éminemment technique. Il y a une production et un lectorat. Laissons les choses évoluer naturellement, et c’est le terrain qui va trancher”, a-t-il soutenu.
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