El hasd ! El ghira ! El mounker ! Par Hakim Laalam
Ce qui se trame en ce moment à Dély-Ibrahim, sur les hauteurs de la capitale, Alger, n’est pas joli-joli ! Je dirais même plus, c’est moche. En gros et pour faire court, des mectons, membres à part entière du bureau fédéral pour certains, ou, pour d’autres, siégeant dans le jardin de la FAF, à l’abri des regards et de la transparence, sous une tonnelle de casseroles que plusieurs d’entre eux traînent aux chevilles, travailleraient à « déstabiliser » le coach Belmadi.
Si ça se confirme, et il y a de fortes chances que ce soit le cas, j’aurai de mon côté une autre confirmation de ce que je soupçonne depuis fort longtemps déjà : nous n’aimons pas la réussite. Surtout celle des nôtres. Nous détestons la victoire. Surtout celle que nous n’arrivons pas à obtenir nous-mêmes, au point de liquider ceux qui gagnent. Nous pouvons détruire le beau, juste parce que nous avons échoué à le créer et ne supportons pas que quelqu’un d’autre l’ait fait. Nous sommes même prêts à faire couler un navire fendant les flots au prétexte, jamais avouable, que nous n’en sommes pas les capitaines et qu’il n’est surtout pas question que ce bateau-là accoste en terres de victoires.
Bon ! J’avais promis de faire court. Je rajoute juste que nous haïssons du plus profond de nos âmes noircies par la concupiscence qu’un autre Algérien montrât la voie du succès, alors que depuis des lustres, nous échafaudons des chantiers de promesses sur de vastes terrains de défaites accumulées. Il y a de la tentative de « meurtre symbolique » dans les attaques que subit l’entraîneur national. Pourtant, et même si certains considèrent qu’il ne s’agit que de foot, de sport, je considère que Belmadi devrait, tout comme le font la Fifa et les arbitres pour les grands joueurs, être protégé contre les vents mauvais. Djamel n’est pas Dieu ! Mais il est bonheur ! Et celui qui arrive à nous procurer bonheur en ces temps maussades de renoncements et d’errances sans projet, celui-là doit être sanctifié. Inatteignable !
Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
Hakim Laalam , Le 7 octobre 2021
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