Le site TV5Monde est revenu, ce dimanche 3 octobre, sur les quatre principales déclarations du président français Emmanuel Macron qui dessinent une crise diplomatique, sans précédent, entre Alger et Paris :
« Rente mémorielle »
Selon un article qui relate une rencontre jeudi entre le président et de jeunes descendants de protagonistes de la guerre d’Algérie (1954-1962), le président français aurait estimé qu’après son indépendance en 1962, l’Algérie s’est construite sur « une rente mémorielle », entretenue par « le système politico-militaire ».

Selon Le Monde, Macron a évoqué aussi « une histoire officielle totalement réécrite » qui « ne s’appuie pas sur des vérités » mais sur « un discours qui repose sur une haine de la France ».
En réponse à une jeune fille qui a grandi à Alger, Macron assure, selon Le Monde, ne pas penser qu’il y ait une « haine » contre la France « de la société algérienne dans ses profondeurs mais du système politico-militaire qui s’est construit sur cette rente mémorielle ».
« Les dispositions sur les visas visent les responsables«

Macron souligne à l’attention de ses jeunes interlocuteurs que la réduction des visas n’aura « pas d’impact » pour les étudiants et milieux d’affaires. En revanche, ajoute-t-il, l’idée est « d’ennuyer les gens qui sont dans le milieu dirigeant » et qui « avaient l’habitude de demander des visas facilement ».
Au sujet de la « colonisation » turques en Algérie …

« Est-ce qu’il y avait une nation algérienne avant la colonisation française? Ça, c’est la question », se serait interrogé le président français, en rappelant qu’il y a eu « de précédentes colonisations ». Avant de se dire, selon Le Monde, « fasciné de voir la capacité qu’a la Turquie à faire totalement oublier le rôle qu’elle a joué en Algérie et la domination qu’elle a exercée », en allusion à l’Empire ottoman et sa colonisation ( (1516 – 1830).
Le système algérien « fragilisé par le Hirak«

Macron aurait dit: « on voit que le système algérien est fatigué, le Hirak (le mouvement pro-démocratie, à l’origine de la démission en 2019 du président Abdelaziz Bouteflika, récemment décédé, NDLR) l’a fragilisé ».
Dans son échange, M. Macron aurait assuré avoir « un bon dialogue avec le président (algérien, Abdelmajid) Tebboune », mais il aurait ajouté toutefois: « je vois qu’il est pris dans un système qui est très dur ».
