La réapparition dans plusieurs pages facebook, de l’affaire des lingots d’or révélée par l’ex-premier ministre, Ahmed Ouyahia, lors de son procès, fait réagir les internautes qui y voient « une guerre de clans à coup de menaces interposées ».
Selon ces sources, « un certain clan du pouvoir » cherche à relancer l’affaire en mettant en relief le fait que la justice ait simplement étouffé le scandale et partant protégé certains « intouchables ». En effet, depuis la révélation explosive de l’ex-premier ministre aucune source officielle ou journalistique n’a évoqué l’ouverture d’une quelconque enquête. Le sujet a tout bonnement été noyé par l’actualité chargée de scandales, de crises diverses, incendies et autre covid19.
Rappelons que lors de son procès en janvier 2021, Ahmed Ouyahia avait fini par justifier l’origine des 30 milliards de centimes retrouvés sur ses comptes bancaires. L’ex-premier ministre avait ainsi, indiqué : « «J’ai reçu ces lingots d’or (60, NDLR) de la part des émirs du Golfe qui viennent chasser en Algérie, comme tous les responsables. Je les ai proposés à la Banque d’Algérie qui a refusé de les prendre. Je les ai alors vendus au marché noir pour 350 millions de dinars».
Il avait précisé que « la chasse en question était organisée par la présidence de la République« .
Le prix du braconnage !
En voie d’extinction, l’outarde (Houbara), qui évolue dans la région de Brézina, au sud d’El Bayadh, jusqu’à Ghardaïa et Laghouat, a fait l’objet dès le début des années 2000 de nombreuses opérations de chasse, mettant en danger leur existence.
Pourtant protégés par un décret datant du 20 août 1983, toutes ces battues étaient organisées avec l’autorisation de la Présidence. Et les autorités locales, wali et chef de groupement de la gendarmerie, étaient mis au service de ces dignitaires des monarchies du Golfe .
Ces derniers venaient à bord d’avions privés, qui atterrissaient dans les aéroports de Naâma et de Ghardaïa, d’où des escortes de gendarmerie accompagnaient leurs véhicules tout-terrain vers les lieux des battues bien choisis, où ils installaient de gigantesques tentes équipées de toutes les commodités et d’un matériel de transmission.
Ce sont des dizaines d’outardes qui étaient sacrifiées durant chacune de ces expéditions. Les émirs du Golfe ne se limitaient pas à tuer l’outarde en période de reproduction. Ils prenaient aussi ses œufs afin que le volatile puisse se reproduire chez eux, ainsi que pour la consommation, leur trouvant des effets aphrodisiaques.
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