Depuis Le Caire, et dans une allocution prononcée, jeudi dernier, lors des travaux de la session ordinaire du Conseil de la Ligue arabe au niveau ministériel, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a déclaré que “des parties recourent à l’aide et à la puissance d’un ennemi historique pour attenter aux frères et s’attaquer directement aux voisins”.
« Une allusion à peine voilée au Maroc qui vient de renforcer sa coopération avec Israël sept mois après la normalisation des relations entre les deux pays », écrit le quotidien Liberté ce samedi 11 septembre.
Le chef de la diplomate algérienne reproche également au royaume chérifien de chercher un leadership régional et international à travers ce qu’il qualifie d’“alliances dangereuses” pour la réalisation d’“acquis immédiats” au détriment de la première et principale cause “de l’action arabe commune” qu’est la cause palestinienne. “Ils nous détournent de notre première et principale cause et la placent à un niveau en deçà des sacrifices et des souffrances du peuple palestinien et des autres peuples arabes, voire aussi son combat inlassable pour établir un État indépendant avec Al-Qods pour capitale”, a-t-il déclaré à ce propos.
Un discours pour le moins étrange, notent les observateurs, tant une grande partie des présents ont déjà signé les accords d’Abraham et que plusieurs autres pays sont en voie de le faire. Des propositions ont même été signifiées pour inclure Israël dans cette ligue encore vue par l’Algérie sous le prisme des années 70 et sa « première et principale » cause : La Palestine. Un sujet bien pratique pour éviter de parler du développement d’un autre pays : l’Algérie.
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