Dans un entretien au quotidien Le Monde publié le 1er septembre, le diplomate algérien Lakhdar Brahimi a fait une révélation fracassante portant sur la guerre d’Algérie qui déjà commence à alimenter le débat en Algérie comme en France.
En effet, celui qui a dirigé la diplomatie algérienne de 1991 à 1993 et l’une des personnalités politiques et diplomatiques les plus actives au sommet de l’état algérien depuis des décennies a fait un parallèle entre le retrait de l’armée américaine d’Afghanistan et le départ des troupes coloniales françaises d’Algérie en 1962.
Qu’a dit Brahimi ?
Ainsi, à la question du journaliste : « Comment qualifieriez-vous le départ américain d’Afghanistan après vingt ans de présence ? », Lakhdar Brahimi a répondu : « Ce n’est pas une défaite militaire ». « C’est comme pour les Français et l’Algérie. Ce sont les États-Unis qui ont décidé de partir (…) », a ajouté l’ex-diplomate.
En résumé :“La France a gagné militairement”, commente la journaliste et auteur, Mouna Bekkis.
Un historien, illustre inconnu, pour défendre la thèse algérienne…
Pour l’heure, aucun démenti argumenté émanent du ministère des Moudjahidines n’est venu contredire cette affirmation. Seul un certain Mohand Arezki Ferrad, présenté par le site TSA comme » historien », s’est fait entendre. Pour ce dernier : « il y a des preuves de la défaite française en Algérie ».
Il ne produira toutefois aucune de ces preuves, se contant de mettre en avant deux éléments indirectes en indiquant que « la lutte des Algériens pour l’Indépendance a fait chuter six gouvernements français et fait tomber la 4e République ». Un raccourci, si on s’en tient à l’histoire de la 4e république française, puisque bien qu’évoquant la guerre d’Algérie parmi les raisons de la chute de la 4e république française des dizaines d’autres raisons sont énumérées dont : une nouvelle vision de la gouvernance française d’après guerre (2e guerre mondiale).
Enfin, après plusieurs recherches aucune étude historique signée par ce dit « historien » (Mohand Arezki Ferrad) n’est citée en référence dans les divers travaux portant sur la guerre d’Algérie, ni pour d’autres d’ailleurs. Un illustre inconnu, en somme, qui s’attaque à un des plus prestigieux diplomates algériens, connu et reconnu de par le monde et décoré en Algérie par la prestigieuse « Première classe de l’Ordre du Mérite national algérien« .
Il détient également 4 doctorats honoris causa :
- Docteur honoris causa de l’Institut d’études politiques de Paris;
- Docteur honoris causa de l’Université d’Ottawa;
- Docteur honoris causa de l’Université Waseda;
- Docteur honoris causa de l’Université d’Oran 1 Ahmed Ben Bella.
(Voir tous les titres nationaux et internationaux du Docteur Lakhdar Brahimi).

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