« L’Algérie a procédé durant la période de 2010 – 2014 à l’annulation de dettes d’un montant global de 1,4 milliard de dollars ».
C’est ce que rapporte l’agence officielle APS dans son édition de ce mercredi 8 septembre, ajoutant que cette dettes concernent quatorze (14) pays africains pour un montant de 902 millions de dollars et deux (02) pays arabes pour un montant de 504 millions de dollars.
La même source ajoute que l’Algérie détient aussi d’autres créances sur certains pays qui n’ont pas fait l’objet d’annulation, mais font l’objet d’accords pour des échéances de remboursement.
Argument, contre-argument..
Si officiellement, l’Algérie l’a fait par « altruisme », comme a tenté de l’expliquer un des représentants du pouvoir, l’expert économique, Mustapha Mekideche, l’auteur Mouna Bekkis est loin de partager cette « romantique » explication.
Ainsi, pour cet expert, « L’Algérie a toujours soutenu la libération et le développement économique de nombre de pays africains et arabes sans qu’une quelconque demande politique ou diplomatique n’ait été exprimée vis-à-vis de ces pays ». Et d’ajouter que « l’effacement des dettes de nombre de pays africains et arabes était un outil pour leur développement économique », entrant dans le cadre de relations de « solidarité et de fraternité ».
Un avis qui fait sourire les observateurs qui évoquent « le cordonnier mal chaussé », tant « cette masse d’argent aurait sans doute été plus utile aux miséreux algériens qui se nourrissent dans les poubelles des marchés, ou encore pour endiguer la prostitution et la vente de drogues auxquels ont recours des milliers de jeunes algériens pour subvenir à leurs besoins », commente un internaute.
Pour l’auteur Mouna Bekkis « l’altruisme ou la générosité n’ont rien à avoir la dedans. Quand on ne sait pas s’affirmer par un lobbying efficace, des performances économiques, diplomatiques ou politiques, on paye. C’est aussi simple que ça. Et comme attendu cette posture n’a jamais été, n’est pas et ne sera jamais efficace. Suffit de voir comment de plus en plus de pays africains et arabes se rallient à des intérêts à l’extrême opposés des intérêts de l’Algérie. L’entrée d’Israël dans l’UA n’en est qu’un petit exemple. »
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