Le bras de fer entre Alger et Rabat continue de plus belle. Quelques jours à peine après que l’Algérie ait annoncé rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc, ce dernier surenchérit. A la manœuvre, le même haut responsable marocain qui avait évoqué «le droit à l’autodétermination de la Kabylie» lors d’une réunion des non-alignés : l’ambassadeur du Maroc aux Nations-Unies, Omar Hilal.
Ainsi, Le Soir d’Algérie rapporte dans son édition de ce samedi 4 septembre, que la semaine écoulée, Omar Hilal a de nouveau évoqué la Kabylie dans une réponse à l’ambassadeur algérien qui venait d’achever une intervention dans laquelle il rappelait que la question de la décolonisation du Sahara Occidental était inscrite depuis 1963 à l’ONU.
« Il semble oublier que dans son propre pays, il y a des populations qui réclament le droit de pouvoir bénéficier de l’autodétermination », a lancé le représentant du Maroc, avant de réclamer « la présence du MAK aux réunions du comité spécial sur la décolonisation », ajoute le quotidien.
Rappelons qu’en juillet dernier, et lors d’une réunion des non-alignés, Omar Hilal avait évoqué « le droit à l’autodétermination de la Kabylie » et distribué une carte d’Algérie amputée de ce territoire. Officiellement, cette provocation a été ce qui a précipité la décision de rompre les relations diplomatique avec le Maroc.
Pour les commentateurs, « Après l’économie, c’est sur le plan diplomatique que tente désormais Rabat de damner le pion à Alger. L’Algérie s’étant fragilisé par sa politique d’exclusion de l’un de ses propres territoires : La Kabylie, cette dernière se retrouve, désormais, à choisir entre prendre partie avec le pouvoir qui l’a opprimé depuis 60 ans et un autre qui cherche à l’utiliser dans son propre agenda ».
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