La Police qui n’a pas conduit son suspect dans un autre commissariat, qui n’a ni utilisé de mégaphone pour expliquer, ni de tirs de sommation et qui a livré son suspect à une foule certes en colère, mais qui n’était ni menaçante, ni armée, est non seulement « innocente », mais « victime ».
C’est ce que conclut la police qui a enquêté sur le meurtre du jeune Djamel Bensmail, assassiné le 11 août, dans un fourgon de police devant la police et à quelques mètres d’un commissariat de police !
Répondant à la question d’une journaliste lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi 26 août, le procureur de la République près la Cour d’Alger, Sid Ahmed Merad, dit ceci :
Journaliste : « Les policiers présents le jour du meurtre ont-ils été entendus dans le cadre de l’enquête ou non ? »
Procureur : « Je souhaiterai que les questions qui ont déjà été posées et auxquelles nous avons déjà répondu ne se répètent pas. Il faut savoir que les services de police ont utilisé tous les moyens à leur disposition pour protéger l’intéressé. Sauf que les inculpés dans cette affaire ont utilisé la force et la violence contre les éléments de la police qui sont également des victimes dans ce qui s’est passé. Certains d’entre eux ont été blessés.
Au jour d’aujourd’hui, nous n’avons aucune donnée, ni élément qui pourrait prouver que les policiers auraient pu être complices. Au contraire, nous avons une institution policière de la région qui est victime. Preuve en est que parmi les chefs d’inculpation, on retrouve « l’atteinte aux agents de l’ordre public lors de l’exercice de leurs fonctions ». »
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