À son annonce, ils étaient nombreux à prédire une prochaine incarcération et une fin d’impunité pour celui qui était considéré comme un des piliers du régime Bouteflika et l’un des rares à ne pas avoir subis la purge : le sulfureux ex-patron de l’UGTA Abdemlamdjid Sidi Said. Pourtant, plus d’une année après le dépôt de plainte par les actuels dirigeants de ce syndicat national, aucune suite n’a été donnée.
C’est en effet, au courant de l’été 2020 que le quotidien El Watan rapportait que l’UGTA avait déposé plainte contre l’ancien secrétaire général de l’UGTA, Sidi Saïd et plusieurs de ses cadres pour plusieurs affaires « ayant trait à la gestion financière et de patrimoine de cette organisation syndicale ».
« Au niveau de la centrale syndicale, il a été relevé le détournement de quatre villas et la disparition de plusieurs véhicules, notamment ceux affectés à la l’UGTA à la veille de la campagne électorale du 5e mandat de Bouteflika », indiquaient alors plusieurs cadres syndicaux affiliés à l’UGTA.
Poursuivant ces deniers avaient révélé qu’ »il a été constaté l’absence d’un important montant d’un compte de l’organisation syndicale au lendemain du départ de Sidi Saïd. Quant aux autres unions de wilaya, il s’agit de détournement de biens immobiliers, notamment des locaux commerciaux dont ceux de la wilaya de Skikda et Média. Le désistement des logements de fonction au profit de syndicalistes est un autre préjudice commis au détriment du patrimoine national de l’UGTA ».
Le quotidien écrivait que « tous ces éléments, incluant un trou financier dépassant les 70 millions de dinars, sont portés dans une plainte déposée mercredi 27 mai 2020 par le secrétariat national de l’UGTA, au tribunal correctionnel de Sidi M’hamed ». El Watan avait alors estimé que : « Tout porte à croire que l’ancien secrétaire général de l’UGTA, Sidi Saïd, mais aussi plusieurs de ses cadres sont en train d’être rattrapés par la gestion financière et de patrimoine de son organisation syndicale ».
Qui protège Sidi Said ?
Plus d’une année après, ils sont nombreux à se demander ce que cette plainte est devenue et surtout à quel niveau de la hiérarchie « française » se situe les soutiens de ce haut responsable qui a fait le bonheur de plusieurs entreprises françaises à qui il a ouvert bien des portes pour accéder à divers marchés publics en Algérie…
Citons à titre d’exemple l’incroyable affaire révélée par la chaine El Djazaïria One en août 2017, quand Sidi Said avait négocié au nom de Sonatrach le rachat d’une raffinerie de Shell, sise en France.
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