Extradé des Emirats plus de quatre mois après son interpellation à l’aéroport de Dubaï où il faisait escale, l’ex-patron de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, a été déféré jeudi dernier devant le juge d’instruction du pôle pénal financer, près le tribunal de Sidi M’hamed, à Alger.
Il est arrivé vers 12h, à bord d’un véhicule banalisé (Caddy blanc), menotté et escorté par des agents en civil, et a quitté les lieux dans les mêmes conditions, trois heures après, sous les caméras des chaînes de télévision .
Le magistrat instructeur l’a instruit des inculpations dont il fait l’objet et a décidé de le placert en détention à la prison d’El Harrach. Officiellement, il est poursuivi pour deux affaires de malversation et de surfacturation. L’une est liée au rachat auprès d’ExxonMobil de la raffinerie Augustat (en Italie), et l’autre relative à BRC, une société algéro-américaine, dont il était le gérant.
Où est l’argent ?
« A quoi bon lancer des mandats d’arrêts, rechercher et mettre en prison des responsables corrompus si l’argent volé n’est pas récupéré? ».
C’est la question récurrente d’internautes qu’on peut retrouver dans diverses pages, notamment sur les réseaux sociaux.
Parmi les bien s’avérés de cet e-haut responsable, le quotidien , El Watan révélait le 3 février qu’à peine débarqué de son poste, Ould Kaddour et sa famille, dans la discrétion la plus totale, a procédé à de « troublantes transactions immobilières à Neuilly-sur-Seine », un des quartiers les plus huppés de la capitale française.
Ainsi, au mois de mai 2009, la société civile immobilière (SCI) LEMA, au capital social de 1000 euros, est créée par les deux frères d’Ould Kaddour, Mohamed Réda, gérant, Nacim Ould Kaddour, l’épouse de ce dernier, Amel Yala, ainsi que leur mère, Mme Ould Kaddour, née, Anissa Ouabdeslam, pour l’acquisition et la gestion de deux appartements situés à Neuilly-sur-Seine, d’une valeur de 3 380 000 euros.
Deux magnifiques demeures de 7 et 3 pièces, précise le quotidien, pour abriter toute la famille.
Laisser un commentaire