Le quotidien Liberté rapporte dans son édition de ce mardi 26 juin, que Mounia Meddour, réalisatrice du film Papicha, plusieurs fois primée à l’international, dont le dernier prix lui a été attribué au Fifog (Festival international du film oriental de Genève), ne tournera pas son film en Algérie. Et pour cause, son équipe de tournage s’est vu refuser un visa d’entrée sur le sol algérien où elle devait réaliser un nouveau film autour d’une histoire principalement avec des comédiennes algériennes.
Et ce n’est pas faute d’avoir pris les devants en demandant, il y a deux mois et demi, une autorisation au ministère de l’Intérieur pour venir réaliser ce nouveau film. En vain. Même les démarches entreprises aux ministères de la Culture et des Affaires étrangères n’ont pas abouti. Devant cet état de fait, et au risque de perdre encore plus de temps et d’argent, Mounia Meddour a décidé d’aller tourner son film au… Maroc.
Une autre situation qui dépeint l’image du décalage entre les discours des responsables algériens et la réalité du terrain. En effet, dans une communication enflammé, le premier ministre, Abdelaziz Djerad, avait récemment, fait plusieurs propositions sur l’impératif de relancer le cinéma dans le pays. « ça n’engage que ceux qui y ont donné du crédit », commente la journaliste Mouna Bekkis.