Le quotidien El Watan est revenu dans son édition de ce mardi 29 juin, sur l’affaire déclenchée, jeudi 17 juin, suite à la diffusion par la chaîne Al Hayat TV d’un entretien dans lequel Nordine Aït Hamouda tient des propos très critiques à l’endroit de personnages historiques canonisés par le roman national, notamment l’ex-président Boumediene et l’Emir Abdelkader.
La première réaction officielle est venue de la part de l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (ARAV) qui a privé Al Hayat TV d’antenne pendant une semaine, comme mesure conservatoire en attendant de trancher sur son avenir.
Mais l’affaire a vite pris de nouvelles proportions avec l’arrestation, samedi, d’Aït Hamouda, mais aussi de Habet Hannachi, directeur et propriétaire de la chaîne. Ce dernier a lui aussi été arrêté samedi. Une arrestation qui a divisé l’opinion, surtout les journalistes.
A ce sujet, Me Boudjema Ghechir, avocat et ancien président de la Ligue algérienne des droits de l’homme (LADH), considère qu’«on ne peut pas poursuivre un journaliste ou un média en justice pour des sujets ouverts qui rentrent dans les libertés académiques. Il a juste l’obligation d’ouvrir son média aux avis différents». En revanche, dit-il, «si l’on devait poursuivre Habet Hannachi, ce serait pour toutes les précédentes déviations, sa chaîne étant devenue un forum des dénigrements».
Et encore, cela ne relève pas de la justice, mais de la responsabilité de l’Arav, indique le même juriste. «L’ARAV ne devrait pas traiter ces cas de manière sélective. Hannachi a attaqué des dizaines de personnalités, il a traité des dossiers en justice sans en connaître le contenu, etc. et n’a jamais été dérangé. Alors s’il continue de dévier, c’est à cause du laxisme de l’Arav», affirme Me Ghechir.
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