Le quotidien El Watan est revenu dans son édition de ce mardi 29 juin, sur la décision du parquet de Sidi M’hamed de placer le fils du Colonel Amirouche, Nordine Aït Hamouda sous mandat de dépôt. Pour le quotidien, « l’incarcération de Nordine Aït Hammouda soulève des questionnements, notamment concernant le grief d’-incitation à la haine et discrimination raciale-« .
Ainsi, pour des propos franchement racistes et dénigrant les Algériens de Kabylie, prononcés récemment et avec récidive, le sénateur FLN Abdelouahab Benzaïm n’a pas été inquiété, malgré la polémique qu’il a soulevée et la vague de condamnations de ses propos.
Et pas seulement lui. Naïma Salhi a créé de sérieux problèmes aussi en prêchant la haine raciale, alors qu’elle était députée. Elle n’a jamais été inquiétée.
«Cette politique du deux poids deux mesures n’est pas croyable dans un État qui veut tourner la page et entrer dans un nouveau système avec des promesses de liberté et de démocratie. Si on veut mettre fin à certains comportements dangereux pour l’unité de la nation, il faut traiter ces gens avec la même démarche sans être sélectifs», souligne Me Boudjema Ghechir, avocat et ancien président de la Ligue algérienne des droits de l’homme (LADH).
Griefs lourds contre un chercheur en histoire…
L’ex-député est poursuivi pour des griefs lourds, à savoir «atteinte aux symboles de l’Etat et de la Révolution», «atteinte à un ancien président de la République», «atteinte à l’unité nationale», «incitation à la haine et discrimination raciale».
Des accusations «trop gonflées», estime Me Ghechir. Pour lui, la lecture «personnelle» qu’a faite Aït Hamouda sur des personnalités historiques, notamment l’Émir Abdelkader qu’il accuse de trahison, relève des libertés académiques, d’autant qu’Aït Hamouda s’est présenté comme chercheur en histoire.
«Peut-être qu’on peut débattre avec lui et le contredire en restituant le contexte historique sans lequel on ne peut comprendre objectivement la démarche de l’Émir. Mais cela ne doit pas justifier des poursuites pénales, parce qu’il s’agit d’une opinion qui doit être contrée par une autre opinion», a-t-il expliqué .
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