Dans son édition de ce samedi 12 juin, Le Soir d’Algérie est revenu sur l’interpellation, mercredi 9 juin, d’ El Wafi Bachir Ould-Abbès, fils de Djamel Ould-Abbès, ancien secrétaire général du FLN par des agents d’Interpol à Caracas. Selon le quotidien, « plusieurs sources qui suivent de près l’évolution de l’affaire s’attendent à une probable extradition du mis en cause (sauf surprise) ».
On apprend, ainsi, qu’il était ciblé depuis le 15 janvier 2020 par un mandat d’arrêt international émis par la justice algérienne et qu’il circulait au Venezuela sous le nom de Blanco Ould-Abbès. À cette date, il avait été condamné successivement à vingt ans puis à dix ans de prison dans l’affaire de l’ex-député FLN Baha-Eddine Tliba, puis dans l’affaire pour laquelle ont été jugés son père Djamel Ould-Abbès et Saïd Barkat, son prédécesseur au ministère de la Solidarité.
Les faits pour lesquels a été condamné El Wafi Ould-Abbès remontent cependant à 2017, date à laquelle l’Algérie, alors en pleine crise de gouvernance, tente d’organiser des élections législatives sur lesquelles pèse lourdement la main de la «chkara», appellation désignant l’intrusion de l’argent sale en politique. Le fils Ould-Abbès en est un symbole, car il se lance à cette époque dans une opération «commerciale» d’un genre nouveau qui consiste à vendre des places à la députation à de riches hommes d’affaires sur les listes qui se dressent au sein du parti que gère son père. Tliba en fait partie. Durant son procès, il affirme que les fils Ould-Abbès lui ont demandé 70 millions de DA pour accéder à une place de député.
L’affaire est éventée en 2017, El Wafi quitte précipitamment le territoire national. Des informations persistantes laissent entendre qu’il s’est réfugié au Venezuela où séjourne sa mère, première épouse de Djamel Ould-Abbès.
Sur le même thème :
Quand Tliba se mettait à Table…
« Il m’a demandé 7 milliards ! » : Tliba se met à table et donne le premier nom : Wafi Ould Abbes…
Laisser un commentaire