Les coquilles qui se sont glissées dans le sujet de français lors de l’épreuve de 5e mettent à nu selon nombre de pédagogues et de syndicalistes de l’éducation, la défaillance du système éducatif algérien. Ils ne conçoivent pas que des erreurs de cette ampleur soient considérées comme une bévue anodine.
Dans son édition de ce mercredi 9 juin, Le Soir d’Algérie indique que le caractère «démesuré» de ces erreurs a poussé plusieurs syndicalistes et enseignants à parler d’acte de sabotage. Qui et à quelles fins ? Autant de questions qui n’auront en guise de réponses que des suppositions qui accusent certaines parties de vouloir la disparition de la langue française dans les écoles. (A comprendre les islamo-arabophiles, NDLR)
Exprimant son avis sur la question, le syndicaliste Nabil Ferguenis estime que ce «pépin» survenu lors de l’examen de 5e AP, est «un crime contre l’élève et la langue». Pour lui, il s’agit probablement d’un acte de sabotage. Il demande, d’ailleurs, l’ouverture d’une enquête sérieuse afin d’identifier les fautifs et éclairer l’opinion publique.
Pour Nabil Ferguenis, cette erreur est bien trop «grosse» pour n’être que le fruit d’une étourderie de la part de la commission dont le rôle est de veiller à ce que ce genre d’erreurs ne se produise pas. Cependant, «cela peut être aussi l’œuvre de personnes aux compétences discutables», a-t-il relevé. Il revient aujourd’hui, dit-il, au ministère de l’Éducation nationale de débusquer et de sanctionner ceux qui sont à l’origine de ces erreurs inqualifiables.
Les membres de cette commission sont pourtant triés sur le volet. «Il s’agit de quelques enseignants expérimentés dans chaque matière et de quelques inspecteurs», précise-t-il. Il relève que le procédé de conception et de tirage des sujets implique de passer par des étapes bien spécifiques. Les sujets passent par conséquent entre les mains de plusieurs experts avant d’être distribués aux élèves». Où est la faille ? C’est la question que se pose Nabil Ferguenis.
Suite au tollé que ce scandale a provoqué, le ministère de l’Éducation nationale a réagi en annonçant qu’une enquête a été ouverte au niveau du comité de préparation des sujets, pour déterminer les responsabilités de toutes les parties impliquées dans la préparation de ce sujet.
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