Un système éducatif à la dérive ! / Par Malika Bousouf
Comment vont-ils se défausser ? Comment vont-ils se défendre ? Comment vont-ils expliquer le laisser-aller dont ils se seront rendus coupables ? Qui est responsable de cette énormité ? Comment admettre que l’on pourrait étouffer ce scandale !
Continuer à évoquer ce secteur orphelin de ses promoteurs les plus compétents, écartés au profit de ceux qui s’acharnent contre lui et détruisent volontairement ce qu’il en reste ? Non pas qu’il en reste grand-chose, mais, au moins, arrêter la casse et restituer ses lettres de noblesse à un enseignement paresseux, vindicatif et dont on n’attend plus vraiment qu’il prenne en charge l’avenir de nos enfants !
Qui va sauver le système éducatif ? Quel profil exiger pour agir dans son intérêt quand une part obscure de son personnel s’oppose à sa réforme déjà proposée par une Benghabrit vouée aux gémonies par le conservatisme ambiant ?
Tandis que les uns menaçaient de boycotter l’examen, d’autres ont fait mieux. Ils ont tripatouillé l’examen de français. Qui va payer pour les grossières erreurs qui s’accumulent et jettent une fois de plus l’opprobre sur toute une corporation ?
Revoir le statut d’un encadrement dont le niveau est à corriger en profondeur ?
À une époque pas si lointaine, on disait déjà, quand des enseignants plantaient leurs élèves en classe d’examen pour s’offrir une omra sans être remplacés, que l’éducation nationale avait, à son corps défendant, hérité de la lie. De tous ceux qui n’avaient pas pu pousser davantage leurs études, faute de capacités intellectuelles pour le faire. On disait que ceux qui avaient raté leur brevet d’enseignement secondaire s’étaient transformés en techniciens de la santé ou en instituteurs quand ceux qui avaient raté leur baccalauréat avaient été récupérés dans l’enseignement moyen.
J’espère que cette monumentale erreur poussera à réfléchir plus sérieusement à l’inutilité de cette épreuve que l’on impose aux enfants et donc, à la suppression de ce stupide examen. En attendant, la tutelle va-t-elle sévir, même si elle ne dispose pas du poids réel pour le faire ? Redresser une école à la dérive quand ceux qui ont le pouvoir d’y remédier font le dos rond ?
Malika Boussouf, Le 6 juin 2021
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