“5 étages de produits explosifs dans un entrepôt à Rouiba” : Translog alerte sur un Beyrouth Bis à Alger !

Les révélations de la fédération patronale des transports et de la logistique, Translog font froid dans le dos. Ainsi, selon ce que révèle Abdellah Seriai, président de cette fédération, au quotidien El Watan paru ce jeudi 20 mai, le DG des douanes algériennes fait prendre un véritable risque à la ville de Rouiba et partant toute la capitale algérienne.

Mars 2021, l’amorce…

Le 28 mars dernier, le Directeur général des Douanes a pris de manière unilatérale la décision de fermer 16 entreprises nationales, publiques et privées, qui existaient depuis plus de 15 ans pour les plus anciennes et qui activaient comme plateforme logistique à l’import et à l’export, souligne un document remis à El Watan. En juillet 2020 déjà, rappelle la même source, 5 ports secs, appartenant à 3 sociétés étrangères, à savoir MSC (société suisse), CMA.CGM (société française) et la société turque Arkas, ont été fermés sur décision du DG des Douanes.

Pour la seule région d’Alger, indique la même source, pas moins de 11 ports secs, dont 3 entreprises publiques, ont été fermés unilatéralement. Les conséquences ne se sont pas faites attendre : « 60 hectares en superficie utile d’entreposage de conteneurs, représentant deux fois la surface occupée par le port d’Alger, sont perdus. 11 scanners pour faciliter le contrôle des marchandises ne sont plus opérationnels, sans parler de déficit en moyens de manutention d’au moins une cinquantaine de stackers, d’une dizaine de parcs à feu pour recevoir tous les produits dangereux et de 11 salles de saisie pour les transitaires afin de procéder à leur déclaration en douane.

Translog accuse et alerte !

Selon le responsable de Translog, devant les difficultés qui commencent à surgir pour la gestion d’une pareille situation et pour tenter de camoufler les dérives d’une décision irréfléchie, la Direction générale des Douanes est en train d’improviser des solutions dangereuses, voire illégales pour essayer de gagner du temps.

Selon lui, l’utilisation du seul entrepôt agréé pour la région d’Alger pour les marchandises dangereuses, celui de la société Rail Transit, situé à Rouiba, est maintenant totalement submergé par des marchandises dangereuses.

Plus grave encore, soutien-t-ilt, ces conteneurs de produits dangereux sont stockés sur 5 niveaux sans aucune procédure ni protocole à moins de 300 mètres d’une caserne, mélangeant produits toxiques aux peroxydes et aux inflammables, etc. «Nous sommes très loin du respect du décret exécutif n°19-157 du 30 avril 2019, fixant les règles et les conditions de transport des marchandises dangereuses par mer, ainsi que leur séjour et transit dans les ports», estime le document qui alerte que «dans le cas d’un incident quelconque au niveau de cet entrepôt, nous aurons un Beyrouth bis aux portes d’Alger».

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