La militante Docteur Amira Bouraoui a été condamnée, ce mardi 4 mai, deux fois par le Tribunal de Cheraga (Alger) à une peine de deux ans de prison ferme dans deux affaires distinctes.
1ere affaire
Ainsi, selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) la première condamnation à une peine de deux ans de prison ferme a été prononcée dans le cadre de poursuites pour « outrage à un fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions », « atteinte à la personne du président de la République », et « diffusion d’informations susceptibles d’attenter à l’ordre public ».
2e affaire
La deuxième condamnation, également à une peine de deux ans de prison ferme, a été prononcée dans le cadre d’une poursuite pour « atteinte aux préceptes de l’islam et au prophète », pour laquelle le parquet avait requis une peine de cinq ans de prison ferme et une amende de 50 000 dinars.
Une condamnation d’autant incroyable qu’elle est émis la semaine durant laquelle le prince héritier d’Arabie Saoudite, Mohammed ben Salmane remettait en cause plusieurs certitudes dans lesquelles baignent les musulmans du monde. Il a notamment critiqué les musulmans qui portent une adoration à « des êtres humain en lieu et place de dieu ». « Lorsque nous nous engageons à suivre une certaine école ou un certain savant, cela signifie que nous divinisons les êtres humains. Dieu Tout-Puissant n’a pas mis de barrière entre lui et les gens. Il a révélé le Coran et le Prophète l’a mis en œuvre », a-t-il, entre autre, indiqué.

Si pour l’heure, il ne s’agit que de déclarations, de nombreux internautes attendent le moment où cette nouvelle approche de l’islam émanent du pays le plus légitime en terme de religion musulmane, soit imposée au monde musulman, notamment dans les pays comme l’Algérie où les dérives des lectures de l’islam prennent des proportions de plus en plus alarmantes. Ce verdict en Algérie contre le docteur Amira Bouraoui vient, en effet, se greffer à celui prononcé le 2 avril 2021 contre l’islamologue Said Djabelkhir, condamné à 3 ans de prison dans un procès semblable qualifié par les observateurs de « procès de la liberté de conscience ».
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