Dans son édition de mercredi 14 avril, la Presse rapporte que le marché accuse un manque en lait en sachet (subventionné) estimé à un million de litre à l’échelle nationale, dont 200 000 litres pour la capitale. Ainsi, la crise du lait en sachet se poursuit. La raison évoquée par les distributeurs est que « les laiteries ont sabré leurs quotas de 10% ».
La fédération des distributeurs de lait ouvre d’ailleurs une enquête sur les chemins, souvent impénétrables, que prend la précieuse poudre. La même fédération relève, en effet, que les quantités de sachets de lait produits sont, de loin, inférieurs aux quotas de poudre distribuées par l’Office national interprofessionnel du lait (ONIL).
Au-delà des diverses raisons brandies par les uns et les autres, c’est la très populiste sortie (encore une) du très religieux ministre du Commerce Kamel Rezig qui a refait surface sur les réseaux sociaux. En effet, début 2020, ce responsable avait « juré » qu’il réglerait ce problème de lait en « une semaine ». « Une semaine et inchallah, je vais couper des têtes », avait-il lancé d’un air des plus solennel ! Empruntant même les airs et le regard perçant de l’ex-président Boumediene pour mieux intimider, semble-t-il, à moins qu’il pense que ça fasse télégénique.
Le commentaire :
« Au lieu de faire son clown et son imam, ce ministre gagnerait à s’entourer de compétences pour trouver une solution. Ce n’est certainement pas en menaçant des spéculateurs qui connaissent le marché beaucoup mieux que lui, et encore moins en faisant des sermons religieux, qu’il va régler le problème », commente la journaliste et auteur, Mouna Bekkis.
