Dans un post facebook publié ce dimanche 11 avril, l’auteur Amin Zaoui dit ses quatre vérités sur ce que lui inspire l' »élite intellectuelle » algérienne contemporaine.
« L’une des causes fondamentales de la catastrophe de notre pays c’est la lâcheté des intellectuels. Ils adorent dévorer la chair crue de leurs pairs. »
28 février 2021
Cette mise à nu de l’opportuniste lâcheté des intellectuels algériens contemporains avait déjà été évoquée par l’auteur dans un autre publication datée du 28 février.
« Quelle est la différence entre un intellectuel éclairé engagé et un autre opportuniste banal?
Le premier cherche à changer la société, la bousculer, quel que soit le prix à payer à commencer par mettre sa vie en danger.
Le deuxième cherche à faire les yeux doux à cette même société, la monnayer, la duper, afin que la populace applaudisse ses idées qui ressemblent à un mille-trous el-baghrir ! »
24 septembre 2020
Dans la même veine, l’auteur publiait le 24 septembre 2020 :
« Il n’y a pas, et il n’y aura point, de moralisation de la vie politique, ni moralisation de l’économie ou de l’argent, en Algérie, sans une moralisation profonde d’abord de la vie culturelle et universitaire.
Les intellectuels et les universitaires sont censés gardiens de la noblesse de l’éthique, mais tous les virus ravageurs se fabriquent, d’abord, dans les amphithéâtres de nos universités. »
Juin 2020, l’horreur…
Enfin, Amin Zaoui n’avait pas manqué de mettre en lumière ces mêmes intellectuels algériens qui n’ont pas osé dénoncer l’atroce meurtre à Guelma d’une fillette de 10 ans suite à une séance de Rokia, de peur de heurter la sensibilité des tenants du conservatisme et fondamentalisme religieux. Seul lui, avait alors pris sa plume pour le dénoncer !
« Ceci n’est pas un fait-divers: Cela se passe en Algérie de 2020. À Guelma ville universitaire. Un raqi charlatan de 28 ans tue une fille de 10 ans. Le père de la victime ramène l’assassin jusqu’à la maison pour torturer et brûler sa fille devant ses yeux. Tout cela s’est passé en plein jour.
Sous le silence complice d’une société charlatanisée.
Sous le silence des médias charlatanisés.
Devant des citoyens formatés.
Sous le regard des intellectuels inertes.
La fille est assassinée et les raqis sont toujours là, continuant leur sale besogne.
Ils sont sur nos écrans.
Ils sont dans les caméras cachées…
Ils sont dans la rue.
Et ils sont même dans les livres et dans les écoles. »
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