Gérée comme une épicerie familiale et fortement impactée par la pandémie de Covid-19, Air Algérie se retrouve avec une trésorerie à sec. Ainsi, Liberté, rapporte ce lundi 5 avril, que « dans quelques semaines, avec une trésorerie totalement dans le négatif, Air Algérie sera, incapable de payer les salaires de ses 9 600 employés ». Le quotidien tire cette affirmation de la bouche-même de son PDG, Amine Mesraoua, qui a évoqué la situation de l’entreprise dont il a la charge, lors d’une récente réunion du conseil d’administration de la compagnie.
Ainsi, comme à son habitude, cette entreprise que de nombreux experts ont depuis longtemps appelé à privatiser ou tout au moins à ouvrir le capital aux privés, compte encore une fois sur son outil de prédilection pour se sortir des conséquences de sa désastreuse gestion qui l’a de tout temps caractérisée : Le Trésor Public.
En chiffres
Le quotidien indique que la compagnie, selon les affirmations de ses propres responsables, “a subi des pertes financières considérables dues au Covid-19. Un manque à gagner de l’ordre de 38 milliards de dinars sur le chiffre d’affaires des vols passagers qui devrait atteindre les 89 milliards de dinars d’ici à la fin de l’année”.
L’annulation des vols avait déjà coûté à Air Algérie pas moins de 16,3 milliards de dinars, comme indiqué par Aymen Benabderrahmane, ministre des Finances en juillet dernier. C’est justement cette même bagatelle que devrait percevoir la compagnie nationale dans le cadre de l’aide de l’État aux entreprises impactées par la Covid-19.
Laisser un commentaire