L’affaire du contrat conclu par Sonatrach avec Air Products, une entreprise américaine leader mondial dans les gaz industriels, poru uen valeur de 200 millions de dollars, ressemble à bien des aspects à celle de l’acquisition par l’Algérie de la raffinerie d’ExxonMobil implantée en Italie.
C’est ce que rapporte le quotidien El Watan dans sa livraison de ce mardi 23 mars.
Ainsi, c’est à l’automne 2018 qu’Air Products et Sonatrach annoncent des contrats d’investissement en Algérie. Ils portaient sur l’approvisionnement en hélium et la création de deux nouveaux sites de séparation des gaz de l’air.
2018, Le Contrat…
Selon le communiqué de presse des deux partenaires, toujours disponible sur le site web d’Air Products, «grâce à ce partenariat, Sonatrach va récupérer l’hélium de ses deux usines GNL (GL1Z et GL3Z) existantes, pour approvisionner l’usine d’hélium liquide d’Helios à Arzew. Ce site figure parmi les sources majeures d’hélium d’Air Products dans le monde et cet apport supplémentaire de matière première va permettre d’accroître encore le volume de gaz liquide produit par l’usine de la joint-venture».
Le contrat signé entre Air Products et Sonatrach portait également, indique la même source, sur la conception et la construction deux nouvelles unités de séparation des gaz de l’air en Algérie, et Helios en serait le propriétaire et l’exploitant. La première est prévue à Hassi Messaoud tandis que la seconde sera installée à Arzew. Et une fois en service, elles produiront de l’azote, de l’oxygène et de l’argon, qui seront commercialisés et distribués sur les marchés algérien et maghrébin par Cogiz, filiale de Sonatrach.
2021, le scandale !
Mais trois ans après, cet investissement n’a pas été concrétisé sur le terrain. Ainsi, El Wtan évoquant « des sources fiables », indique que les deux unités de production en question ont certes été livrées et acheminées en Algérie, il y a de cela deux mois, mais ont été déclarées non conformes par les experts de Sonatrach eux-mêmes. Le matériel serait importé de Chine. Le projet est-il compromis ? On n’en sait rien encore.
Ce qui est sûr, c’est que la énième «bourde» d’Ould Kaddour fait jaser à Sonatrach, qui se retrouve encore lésée dans un autre scandale. Pendant ce temps, Air Products a déjà empoché les 200 millions de dollars, le prix des deux unités de production que les experts considèrent exorbitant.
Leur valeur réelle, affirment ces derniers, ne dépasse pas les 35 millions de dollars l’unité.
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