L’organisation patronale suggère l’application d’une amnistie fiscale afin , justifie-t-elle, de drainer dans l’espace légal les volumes financiers qui y échappent.
La Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC) (Ex FCE) a dévoilé, hier mardi 9 mars, lors d’une conférence de presse, 62 propositions, remises au président de la République, à même, selon elle, “de contribuer à la réussite du plan de relance économique” du gouvernement.
Parmi les mesures proposées : celles visant à réduire le champ de l’informel et partant faire entrer les 50 Milliards de dollars dans le circuit bancaire.
“Le secteur informel est aujourd’hui très puissant et très solidement installé sur la marché national”, a relevé le président de la CAPC, Mohamed Sami Agli. Avec la crise, ce dernier dit s’attendre à ce que “l’informel se renforce davantage et attire de nouveaux acteurs qui activaient jusque-là dans la transparence”.
Du coup, pour l’organisation patronale, il s’agit, à ce stade, non pas de l’éradiquer, mais de le contenir et de réduire graduellement son champ d’influence. Ainsi, une amnistie fiscale est recommandée pour réintégrer dans l’espace légal les volumes financiers qui y échappent, en taxant à hauteur de 1% les montants déclarés aux impôts puis déposés dans les banques.
“L’amnistie fiscale ne concerne pas les liquidités dont l’origine est criminelle”, a précisé ce responsable. Au-delà de l’amnistie fiscale, la CAPC propose un plan global d’intégration de l’informel dans la sphère économique légale.
Ref : Liberté du 10 mars 2021
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