L’opération de réhabilitation du mouvement islamiste FIS continue à faire son chemin à la faveur du mouvement populaire algérien.
Ainsi, dans cette vidéo de 46 minutes emplie de bienveillance envers les Kabyles et la Kabylie, l’une des figures du hirak, Ibrahim Daouadji, n’a pas manqué d’inclure dans la liste des grandes dates qui ont marquées la lutte pour l’identité amazigh, les islamistes du FIS. Pour lui, ils sont tout aussi victimes et le grand mal a toujours été le même : le régime d’Alger sur le compte de qui il met tous les massacres commis par les islamistes du FIS et leurs nombreuses branches armées qui en a découlé.
Le FIS qui, rappelons-le, avait appelé dans les années 90 à sortir les armes en proclamant le Jihad. Ce qui a plongé le pays dans une décennie sanglante qui aura fait plus de 200.000 tués. Mais aussi qui aura permis au Régime de garder le pouvoir après que les islamistes aient engagé la liquidation physique de tous les intellectuels, politiciens, hommes de cultures, qui faisaient trembler le Régime d’Alger et que les islamistes considéraient comme des mécréants au sang hallal !
Ce discours sournois des islamiste qu’ils ont préféré cette fois aux appels au Jihad, n’avait pas manqué d’être souligné par l’écrivain Kamel Daoud dans une de ses chroniques qui date du 19 mars 2019.
Kamel Daoud écrit :
« Ils sont là. A peine sous la figure antique du Benhadj en treillis, des hystériques du Fis. Non, c’est plus sournois, plus rusé. Plus expérimentés. Une sorte de populo-islamisme que les médias, les journaux, Echourouk et Ennahar & Cie, de ce champs ont aidé à fabriquer. Une population méfiante, confondant l’identitaire et l’identité, repliée sur soi, paranoïaque parfois. Mais menée en sourdine par les aînés. On le sent, on le voit sur les réseaux. Ils sont là dans l’attente d’un grand choix : s’allier à l’armée pour encore sous-traiter, ou s’afficher avec le risque d’être décapités. Ils sont à Londres, ailleurs, mais en nous. Il suffit de parler des droits des femmes pour les voir revenir avec les dents et les insultes. La femme est une monture, Allah est une propriété, l’identité et l’authenticité c’est eux, ceux qui ne sont pas eux ne sont pas algériens, ni musulmans, ni des êtres humains. Ils sont habitués à voler les Révolutions des autres, mais cette fois ils ne savent comment faire. Ils attendent en faisant semblant de prier.
Que faut-il en faire ? ne pas baisser les yeux devant eux. Leur expliquer que s’ils veulent vivre dans ce pays ils doivent y vivre comme des citoyens, pas comme les fils uniques d’Allah. »
Hakim Laalam sur Facebook
Sur sa page facebook, le chroniqueur du Soir d’Algérie écrit, ce dimanche 28 février :

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