Dans son édition d’hier vendredi 5 février, la chaine de télévision algérienne Ennahar relève que les affaires de charlatanisme ont explosé au niveau des tribunaux algériens. Et se pose la question du « Pourquoi ? ».
Occultant son origine sociétale et culturelle, la chaîne a préféré aborder le sujet sous son angle législatif. Ainsi, l’avocate interrogée par la chaîne explique :
« Cette pratique n’est pas considérée comme un crime dans la loi algérienne. En fait, elle n’est considérée comme telle que lorsqu’un vol ou une escroquerie est révélée ou en découle. Il y a un vide juridique. Les articles 50,54 et 60 du code pénal, ne sanctionne pas directement le charlatanisme. Elle sanctionne l’utilisation du Coran et donc l’atteinte au livre sacrée ».
Sur le Net…
Un paradoxe relèvent les internautes, si on considère que la quasi totalité des chaînes de télévisions algériennes ont au moins un programme, voire plusieurs par jour qui banalisent cette pratique, souvent assimilée et collée par ces mêmes médias; à la pratique religieuse musulmane. Ce qui a fortement contribué à la sortir de l’ombre pour en faire une pratique tout à fait acceptable dans la société algérienne.
(Voir article : El Haddaf, la chaîne de sports et ses Cheikhs ! Par Maamar Farah).
-Qui ne connaît pas a le célèbre charlatan attitré de la chaîne Echourouk, Belahmar (assassiné en 2019).
-Qui n’a pas vu ces séances d’exorcismes pratiquées en Prime Time sur certaines chaînes, notamment par Echourouk TV, mais aussi Ennahar TV justement, l’auteur du sujet et de la question qu’elle se pose aujourd’hui.
-Qui ne se souvient pas comment cette même chaîne Ennahar TV avait relayé au lieu de condamner, en 2019, une séance de « Rokia » (exorcisme) proposée comme cours par le Directeur d’un établissement scolaire à Oran, à des élèves de Primaire !
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Quand je dis algériens peu nombreux à l’exception de ceux de la nomenklatura….pour éviter tout risque de confusion