“Un élu touche à vie la retraite de 200 algériens !” : Benzaim clache Djaaboub et le met au défi !

« Mes propos ne vont peut-être pas plaire à certains mais je vais les dire : chaque ancien ministre, ancien wali, chaque ancien haut cadre ou ancien élu prend indûment le droit de 200 salariés. Je ne dis pas que ceux-là n’ont pas droit à la retraite mais ils ne vont pas attendre jusqu’à leur 65 ans (âge légal à la retraite, ndlr) ».

C’est ce que dénonce le sénateur, Abdelouahab Benzaim qui a soulevé cette épineuse question mardi 19 janvier devant le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, El Hachemi Djaaboub, au Conseil de la nation (Sénat).

« Il n’est pas normal qu’un salarié doit attendre jusqu’à ses 65 ans (souvent pour toucher une modique retraite, ndlr) après avoir trimé durant 35 années, alors qu’il suffit qu’un ministre, un haut cadre ou un élu soit nommé pendant une durée de deux ans pour qu’une fois démis de ses fonctions il continue à toucher ses 20 ou 30 millions de centimes (200.000 à 300.000 DA) du Trésor public », a-t-il poursuivi.

Benzaim défit Djaaboub

« La Caisse de retraite est-elle réservée au peuple algérien ou bien s’agit-il d’une caisse au bénéfice des anciens hauts responsables et ex-élus ? », s’interroge le sénateur.

« Qui produit le plus : le préposé au guichet dans une commune (APC) employé dans le cadre du filet social, ou un responsable qui a travaillé pendant seulement deux années avant sa fin de fonction ? », a interrogé le sénateur.

Et de défier le ministre du Travail d’avoir « l’audace politique de soulever ce problème pour une plus grande égalité sociale ».

Les propositions de Benzaim…

« Chaque haut responsable qui est démis de ses fonctions doit retourner à son ancien poste d’origine jusqu’à ce qu’il atteigne l’âge légal de la retraite », a suggéré le sénateur. « De cette façon, on le maintiendra actif et nous fera bénéficier de son expérience sur le terrain »,  a continué Benzaim avant de s’offusquer du fait que la retraite proportionnelle soit interdite « au commun des Algériens mais permise pour les responsables ».

« Ce que dépense la CNR au profit des anciens responsables et autres cadres de l’État à la retraite depuis les années 1970 équivaut à ce qu’elle dépense pour les centaines de milliers de ses adhérents parmi les enfants du peuple. C’est là que réside le danger pour la Caisse de retraite », a encore déploré le sénateur.

Enfin, rappelons que le déficit de la Caisse nationale des retraites (CNR) pourrait atteindre 700 milliards de DA en 2020, contre 680 milliards de DA à la fin de 2019.

Ref : TSA


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