«J’ai reçu ces lingots d’or de la part des émirs du Golfe qui viennent chasser en Algérie, comme tous les responsables ».
Pour beaucoup, la bombe lâchée par l’ex-premier ministre Ahmed Ouyahia, en révélant l’affaire des cadeaux en lingots d’or n’est rien de moins qu’un message. La mention « comme tous les responsables », fait dire à de nombreux observateurs qu’ « il ne peut s’agir que d’une liste dans laquelle figure les noms de personnalités de premiers rang, que l’ex-premier ministre menace clairement de rendre public ».
Or, dans la guerre des clans qui fait rage au sommet de l’état, de telles révélations ne peuvent qu’alimenter les canons des uns et des autres. Personne n’a donc intérêt à voir son nom donner en pâture. « Toute la subtilité du message d’Ouyahia réside là. Il menace de donner un clan à un autre », peut-on lire sur un commentaire.
Les thèses sur les positions de ces « hauts responsables » vont depuis 48h bon train sur les réseaux sociaux. La suspicion sur des positions stratégiques d’influences (politiques comme militaires) est d’autant plausible, que la justice n’a pas cherché à creuser le sujet.
Dans son article du 11 janvier, El Watan écrit : « En révélant devant les magistrats de la cour d’Alger avoir reçu des lingots d’or, offerts par des dignitaires des monarchies du Golfe, l’ancien Premier ministre Ahmed Ouyahia a rendu publics des faits punis par la loi et dont il n’est pas le seul auteur. » et d’ajouter : « Ouyahia a informé la justice de ces faits, mais a-t-elle ouvert une enquête ? La question reste posée ».
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