Le ministère des Moudjahidine et des Ayants droit vient de bénéficier d’un budget de fonctionnement de pas moins de 235 milliards de dinars dans la loi de finances 2021 adoptée à l’Assemblée populaire nationale (APN), le 17 novembre dernier.
Nombreux parmi les observateurs ne comprennent pas, 58 ans après l’indépendance, l’utilité, hormis le reversement des pensions, de maintenir ce ministère qui surclasse, en termes de dotation budgétaire, des départements d’État pourtant stratégiques, à l’instar de l’Agriculture, de la Jeunesse, de l’Énergie ou encore de la Culture.
Dans une interview accordée au quotidien Liberté parue ce mercredi 2 décembre, l’historien et enseignant à l’Université d’Alger, Mohammed El-Korso donne trois raisons parmi lesquelles deux principales, qui empêchent la suppression du ministère des moudjahidines.
- Ce ministère a toujours été, et le sera pour quelque temps encore, une carte politique entre les mains des différents régimes.
- Alors qu’il s’appelait ministère des Moudjahidine seulement, il s’appelle désormais ministère des Moudjahidine et des Ayants droit. Autrement dit, cela signifie qu’il s’inscrit dans la durée. Il survivra au dernier moudjahid et continuera à prendre en charge les ayants droits des ayants droits dans une espèce de continuum sans fin.
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