Vente de postes de Députés : Témoignage de Djamel Ould Abbès… en larmes

Lors du procès ouvert, hier mercredi 2 septembre, de l’affaires dite de « vente de postes de députés » durant les législatives 2017 qui a enfanté l’actuelle Assemblée qui doit voter la nouvelle constitution, le juge du tribunal de Sidi Mhamed a jugé utile d’appeler à la barre l’ancien secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbes.

« C’est en début d’après-midi qu’il arrive au Tribunal. Il apparaît très fatigué et l’émotion marque son visage à la vue de son fils… il verse des larmes ».

C’est ce qu’écrit Le Soir d’Algérie dans sa synthèse parue, ce jeudi 3 septembre, dans laquelle sont également rapportées les réponses de Djamel Ould Abbès au juge qui l’a interrogé au sujet des listes établies au sein du parti qu’il dirigeait.

Djmel Ould Abbes répond…

« Durant cette période, dit-il, j’ai subi des pressions énormes qui venaient du plus haut niveau. Je n’ai jamais appelé Saïd Bouteflika ou une quelconque autre personne lors de l’élaboration des listes du FLN pour les élections. Je lui ai, par contre, passé un appel téléphonique après l’arrestation de mon fils, Skander. C’est l’inverse qui s’est déroulé. C’est Saïd Bouteflika qui a décidé que Abdelmalek Sellal, Noureddine Bédoui et Tayeb Louh allaient être présents pour l’élaboration des listes. »

Il poursuit :

« Certains noms ont ainsi été imposés en tête de liste, Tliba ne figurait en tête d’aucune liste. Je n’ai jamais adhéré à ces pratiques et cela m’a d’ailleurs valu mon poste. On m’a limogé parce que je n’ai pas coopéré dans cette opération, la présidence m’a appelé à sept heures du matin pour me demander de préparer mes affaires, et quitter mon poste, j’ai refusé de démissionner, mais ils m’ont limogé. »

Il se livre ensuite à une autre révélation de taille :

« Au sein du parti, il y avait une règle très stricte à laquelle tous étaient soumis. Elle émanait d’une instruction qui interdisait à quiconque de parler du cinquième mandat, tout avait été fait pour que ce cinquième mandat ait lieu. »

Djamel Ould Abbès clôt ainsi son témoignage, puis se fait reconduire en prison. Il comparaîtra le 9 septembre prochain dans l’affaire pour laquelle il a été inculpé en qualité d’ancien ministre de la Solidarité portant sur « la dilapidation de biens publics, conclusion d’un marché en violation de la législation et faux en écriture ».

Le rappel : 700 Milliards du Ministère de la Solidarité : Nouvelle inculpation contre Ould Abbes !

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