Plus de 40 journaux appartiennent à des députés, sénateurs et quelques proches du sérail politiques…
C’est l’incroyable révélation rapporté hier jeudi 5 aout, par El Watan qui émane de la bouche-même du nouveau PDG de l’ANEP, Larbi Ouanoughi. Selon ce dernier : « durant les quatre dernières années, la presse écrite a bénéficié d’une manne publicitaire de plus de 4000 milliards de centimes ». Et d’ajouter : » « on a trouvé, indique-t-il, des gens qui sont propriétaires de 3 ou 4 titres »
Des sommes astronomiques qui ont transformé certains en multimilliardaires en un temps record, sans efforts, sans investissements et sans tracasserie.
Il y a selon le responsable des publication sensées être des hebdomadaires qui paraissent trois fois par semaine ! « Quand on édite trois fois par semaine une publication censée être hebdomadaire, cela ne signifiait rien d’autre que nous sommes face à une ruse destinée à capter la manne publicitaire », explique-il.
«Il y a des journaux qui sortent juste quand ils ont de la publicité. Ces faux patrons de presse abandonnent leurs tirages au niveau de l’imprimerie ou se sont constitué des réseaux mafieux, la faune de l’informel, spécialisée dans la vente à la pesée des ‘‘méventes’’».
La même source déclare qu’il existe des appels d’offres nationaux qui étaient insérés dans des journaux locaux, dans les régions les plus reculées du pays. «L’objectif, précise-t-il, était d’aboutir au bout de trois appels d’offres infructueux à l’octroi du marché en question de gré à gré».
Au final et en faisant le compte de l’argent distribué des 4300 milliards de centimes de créances récentes et près de 5000 milliards de créances qui sont tombées sous le coup de la prescription, on trouvera que l’ANEP a géré durant les deux dernières décades (20 ans) plus de 15 000 milliards de centimes, sans parler du fonds de fonctionnement.
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