« Je soupçonne que parce que le nouveau régime algérien est relativement faible, et parce qu’ils vont à un moment donné chercher à s’attirer les faveurs des États-Unis, l’objectif d’Ali Haddad serait de s’attirer les faveurs des Américains les plus puissants afin que [son] sort soit inclus dans la conversation avec l’Algérie sur la suite des évènements »…
C’est ce qu’a déclaré William Lawrence, ex-diplomate américain spécialisé dans l’Afrique du Nord, interrogé par Foreign Lobby qui a révélé le 29 juillet l’existence d’un contrat de lobbying signé le 26 juillet 2020 entre le détenu Ali Haddad condamné à 18 ans de prison et une société américaine (Sonoran Policy Group), d’un montant de 10 millions de dollars. Le signataire mandaté par Ali Haddad est une conseillère juridique qui tient ses bureaux à Paris du nom de Sabrina Ben.
L’ex-Diplomate ajoute : « Si les procès sont vus comme équitables, il n’y aura même pas de discussion. Mais si les procès sont considérés comme inéquitables, avec une opération de nettoyage sans vrai nettoyage, alors une réévaluation de l’affaire Haddad ferait partie de ce processus. Et je pense que c’est ce que [Haddad] espère ».
Alger ouvre une enquête…
Les propos de l’ex-diplomate américain ne semble pas être du goût d’Alger qui a décidé de réagir. Ainsi, une dépêche APS tombée durant cette soirée de lundi 3 août, rapporte un communiqué du parquet prés de la cour d’Alger qui annonce l’ouverture d’une enquête, dont le contenu est comme suit :
« Suite aux informations relayées par certains titres nationaux au sujet d’un contrat conclu par des représentants du prévenu Haddad Ali avec une société américaine d’un montant de 10 millions de dollars, et en application des dispositions de l’article 11 du code de procédure pénale, le parquet général près la Cour d’Alger informe l’opinion publique de l’ouverture d’une enquête préliminaire sur cette affaire pour déterminer les circonstances de conclusion de ce marché et en définir le véritable objectif « .
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