« J’ai subis des pressions énormes pour signer la décision d’octroi de 14 000 mètres carrés à Chafik Hamel pour la construction d’un laboratoire pharmaceutique ».
C’est ce que déclare Moussa Ghelaï, ancien Wali de Tipaza à la barre du tribunal de Boumerdes qui a ouvert, depuis mardi 2 juin, la seconde partie du jugement de Hamel et de ses trois fils, dont la synthèse a été rapportée par Le Soir d’Algérie dans son édition de ce jeudi 4 Juin.
Évoquant les Sources de ces pressions, le wali évoque, entre autres, l’ex-ministre de l’Intérieur Nourredine Bedoui.
Durant son passage à Sidi-M’hamed, Moussa Ghelaï a expliqué au juge qu’il avait agi sur la base d’une directive émanant du ministère de l’Intérieur dirigé par Noureddine Bedoui à l’époque.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il a été convoqué comme témoin dans cette affaire. Sa présence à l’audience a été réclamée par le collectif de défense car son témoignage, disent-ils, « constitue un élément clé susceptible de faire la lumière sur ce dossier ».
Bedoui a décidé de ne pas se présenter. »La crainte d’une requalification de témoin à inculpé », croient savoir les observateurs.
Pourtant, le Soir d’Algérie indique que « son rôle de témoin l’autorisait à refuser de se présenter et le tribunal pourrait par conséquent se contenter de la déposition qu’il a faite auprès du juge d’instruction auprès de la Cour suprême qui l’a écouté dans ce dossier ».
Le quotidien ajoute que « l’ancien ministre de l’Intérieur a expliqué avoir lui-même agi sur des instructions émanant de la présidence de la République » Toutefois, la même source, souligne que « Bedoui n’a pas fait clairement état de pressions qui auraient été exercées à son encontre, il aurait évoqué des directives fermes à appliquer et face auxquelles il était impossible de se soustraire ou de refuser dans la période où se déroulaient les faits, 2015, 2016 ».
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Les avocats s’insurgent de l’absence de Bedoui !
Les avocats de la défense se sont insurgés et levés contre ce qu’ils considèrent comme « une atteinte au droit de défense de leurs clients ». Le témoignage, entre autres, l’ex-ministre de l’Intérieur est jugé primordial dans cette affaire. Des personnes sont incarcérées, disent-ils, « pour avoir appliqué des directives émanant de ce responsable, mais aussi de Said Bouteflika.