Benzatat attaque Idir, ou comment sortir de sa “Petitesse”… Dr Hacène HIRECHE répond

Sur sa page Le Docteur Hacène HIRECHE économiste et neurolinguiste écrit :

« Chèrs toutes et tous,
Je partage avec vous cette réponse à un profanateur. Je ne pouvais pas rester silencieux devant les abjections d’un hurluberlu touchant à la mémoire de notre immense artiste Idir, le mentor de toute une jeunesse à l’échelle planétaire. »

Idir : L’intolérable profanation / Par Hacène HIRECHE

En Algérie, les idéologues véreux, enfants pourris gâtés, ça n’existe pas que dans le système. Ils évoluent dans tous les espaces à la recherche de visibilité. Ils ont une soif inextinguible de reconnaissance et s’appliquent à faire plaisir aux maîtres du moment, lors même que ceux-là ne leur demandent rien. Ces capricieux égocentriques et haineux sont reconnaissables, dès qu’ils ouvrent la bouche. Ils s’attaquent aux victimes du régime, tout en se prétendant opposants pour mieux dissimuler leur rôle et se donner un semblant de crédibilité. Le jeu est pervers, je reviendrai dessus.

Leur méthode habituelle est de déverser un flux d’obscénités fait de haine, de jalousie et de raccourcis avec lequel ils envahissent les réseaux sociaux ou l’espace médiatique acquis à leur courte vue.

Le plus souvent, leurs médisances éclatent et disparaissent comme des bulles de savon. M’enfin, il faut parfois rendre un petit mot à ces judas, leur dire ce qu’ils sont au juste, comme Mouloud Mammeri l’avait fait, en son temps, pour remettre à sa place K.B., l’un des journalistes des plus serviles du régime. Au bout du compte, le nom de ce fêlé a disparu à jamais dans la honte, celui de Mouloud Mammeri est adossé à des universités et autres lieux de savoir. Inutile donc de trop préciser son patronyme.

« Youcef Benzatat, ce misérable en mal de buzz… »

Il en sera de même pour ce misérable Youcef Benzatat qui, en mal de buzz, s’en prend au défunt Idir. Un immense artiste qui a consacré sa vie entière pour que vive son peuple librement et dignement. Mais il n’en reste pas là.

Dans un « article » repris, ruminé et ressassé, comme il l’avoue lui-même, il s’en prend, sans retenue, d’abord à Idir, ensuite aux Kabyles. Il les range insidieusement du côté de Ferhat tout en insinuant qu’une proximité réelle ou supposée avec celui-ci était en soi une preuve irréfutable de grave infraction, un délit de fréquentation. « Sa quête ne vise pas moins que la perversion de l’art par l’idéologie parmi les plus exécrables. Celle initiée par un certain Ferhat » dit-il avec morgue et certitude. La belle affaire !

« Ferhat n’a jamais agressé ni tué personne »

Que je sache pourtant, Ferhat n’a jamais agressé ni tué personne. S’il a vécu la tragédie du sang versé, c’est en tant que victime et non en tant que bourreau. Mais pour les Naïma Salhi, Rabah Drif, Youcef Benzatat et une poignée de maléfiques de cette espèce, évoquer le nom de Ferhat en l’affublant de tous les sobriquets grotesques suffirait à se donner une allure de patriote et à pouvoir jeter le discrédit contre tout Kabyle qui ne le noircirait pas.

Faut-il encore rappeler que Ferhat n’a fait que proposer un projet politique, comme l’ont fait avant lui des Catalans, des Canadiens, des Tibétains, des Écossais, des Rifains, des Canariens et tant d’autres hommes politiques de pays où vivent différentes communautés culturelles.

On peut, naturellement, s’attaquer à son projet, ce que j’ai personnellement fait à plusieurs reprises. Mais s’en prendre à l’homme, à ses amis ou encore à sa communauté, c’est s’autoriser toutes les lâchetés. Prendre un projet politique d’autodétermination pour du racisme ou de l’ethnicisme, c’est non seulement aller vite en besogne mais c’est surtout montrer que tout prétexte est bon pour déverser animosité, calomnie et haine sur les Kabyles et la Kabylie. Hocine Aït Ahmed a lui aussi fait les frais de ce genre d’opprobre de la part d’idéologues aujourd’hui disparus dans la honte ou l’anonymat.

Le médiocre Youcef Benzatat, se prenant pour juge et procureur, n’a pas hésité à franchir ce pas se sachant impuni, instruit qu’il est du racisme d’État que l’on connait depuis 1962. Le seul fait de réclamer sa culture berbère, de déployer le drapeau qui en est l’emblème est en soi un délit, un crime. De la cour de sûreté de l’État de Médéa en 1980 au tribunal de Sidi-Mhemmed d’Alger en 2020, les preuves de cette haine s’accumulent et ne s’arrêtent pas. Être berbère actif est en soi répréhensible. Et les prétextes ne manquent pas.

« Idir n’est même pas inhumé qu’il se jette, en charognard, sur lui… »

Mais revenons au sieur Benzatat et à son hostilité maladive envers Idir. Je ne reprendrai pas toute sa diatribe nauséabonde. N’importe quel élève de lycée pourra le détricoter. Ce qu’il faut retenir, c’est le moment choisi pour cette profanation. Idir n’est même pas inhumé qu’il se jette, en charognard, sur celui qu’il pense être désormais sa proie. Il sait qu’il ne pourra plus lui répondre. Alors pourquoi s’embarrasser de morale. Un pervers qui ne connaît pas de limite n’a pas de scrupules. Son surmoi, au sens freudien, n’active plus.

Tenez-vous bien, le sieur s’en prend, dans son torchon, à l’opinion, la disqualifiant au profit de sa petite personne.

Allusion faite à son pasquin, voilà ce qu’il avance : « Je le republie aujourd’hui afin de manifester ma réprobation de l’unanimisme ignorant ou intéressé, qui s’est emparé de l’opinion publique ».

La pathologie est criante : un narcissique doublé d’un mégalomaniaque. Assoiffé de gloire, il pense avoir trouvé une fenêtre de tir pour assouvir ses pulsions de grandeur. C’est bien connu des psychiatres, s’en prendre à plus grand que soi, est un désir irrépressible de sortir de sa petitesse. Du haut de sa médiocrité, il ne supporte pas qu’Idir soit « élevé au rang d’une icône ».

« Il reste pour moi, ni plus ni moins qu’un chanteur et un conservateur du folklore ethnique kabyle », éructe-t-il. Tout est dit. La surestimation de ses capacités de juger, l’amour exclusif de soi, la haine des autres sont les symptômes flagrants de ce que la psychiatrie nomme « folie des grandeurs ».

D’où ses bouffées délirantes répétitives : il avoue lui-même la récidive en reprenant de façon obsessionnelle un langage de caporal initié aux pratiques de l’apartheid. C’est le comportement classique de l’enfant pourri gâté, jamais satisfait, l’enfant-grenouille qui se voulait plus gros qu’un bœuf. Tout petit insatiable, sa vie durant il le restera et il voudra toujours plus d’attention, plus de visibilité. Le hic est qu’il n’apprendra pas de ses erreurs, ne connaîtra pas le sens de ses responsabilités et ne prendra pas conscience de la rigidité de ses certitudes.

« Disqualifier sa victime est l’un des outils favoris du pervers »

Le psychiatre américain Éric Berne, inventeur de l’Analyse Transactionnelle, approche de psychologie comportementale, décrit bien ce phénomène dans son exposé sur les « États du Moi et sur les positions de vie ». L’adulte, supplanté par l’enfant qui est en lui, continue d’agir avec caprice aussi longtemps que le sujet ne se soigne pas. « Disqualifier sa victime, c’est-à-dire lui retirer toute qualité est l’un des outils favoris du pervers » enseigne la psychanalyste Hélène Vecchiali. C’est la dérive que prend ce Benzatat pour porter atteinte à la mémoire de celui qui fût ambassadeur de l’Algérie réelle, de l’amazighité supranationale.

Ce qui provoque, en réalité, sa rechute délirante dans ses obsessions mégalomaniaques, c’est l’hommage unanime rendu à Idir de par le monde. Et il ne supporte pas, non plus, que son œuvre soit un condensé de trésors esthétiques devenu boussole de nos cheminements passés, présents et futurs. Il n’admet pas que son talent parvienne à raffermir l’amour des Kabyles pour leur culture, l’amour des Algériens pour leur pays, l’amour des amazighs pour leur patrimoine. Idir s’en va, les médiocres se meurent, les Amazighs s’éveillent.

Gloire à Idir, paix à son âme. Sympathie à sa famille.

Docteur Hacène HIRECHE économiste et neurolinguiste


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