Un jeune internaute algérien originaire de la wilaya de Tlemcen, père de deux filles, a été interpellé le 19 avril par des gendarmes et présenté seul devant le procureur et jugé a un an de prison ferme…
C’est ce qu’ annonce le Comité National pour la Libération des Détenus (CNLD).
Ainsi, Redouane Medjedoub, du village Ocheba dans la commune de Ain Fezza (Tlemcen) a été arrêté le 19 Avril à 10 h du matin par des gendarmes. Présenté devant le procureur sans la présence d’avocats et jugé le même jour, il a été condamné à un de prison ferme en comparution immédiate et se trouve actuellement à la prison de Tlemcen, précise le CNLD.
Le crime de Redouane
« Le confinement ne prend réellement que 14 jours et le pouvoir est en train de profiter durant la période du Coronavirus pour emprisonner les activistes ».
C’est là, la phrase qu’a posté ce père de famille sur une page Facebook et qui s’est transformé en délit de : » incitation à attroupement non armé et outrage à corps constitué ».
Projet d’amendement du code pénal : Le club des magistrats émet des réserves
Plusieurs observateurs, acteurs politiques et associatifs n’ont pas manqué de formulé des crainte sur le projet d’amendement du code pénal adopté, mercredi 22 avril par l’Assemblée populaire nationale.
Dans une déclaration publiée le même jour, sur sa page Facebook, le président du Club des magistrats, Saâdedine Marzoug, a estimé que les dispositions de la nouvelle loi sont de nature à “renforcer l’emprise sécuritaire dans la société et l’adoption d’une méthode de dissuasion judiciaire avec des articles de loi élastiques en matière de liberté d’expression et du droit à la critique et à la différence”.
Pour lui, ces articles “menacent la sécurité juridique du citoyen et soumettent le pouvoir judiciaire à l’appréciation des services de sécurité, en matière de poursuites”. Et M. Marzoug d’enfoncer le clou : “S’éloigner délibérément de la rigueur et de l’exactitude dans la préparation des textes juridiques en recourant à un style somptueux, élégant et fort, ne contribue pas à l’instauration de l’État de droit auquel ont aspiré et continuent d’aspirer les Algériens”.
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