Dans son édition de jeudi 9 avril Le Soir d’Algérie rapportait qu’un proche de l’ex-SG du FLN, DJamel Ould Abbes contaminé par la COVID-19 est décédé à la prison de Kolea. Il s’agit selon l’avocat de l’ex-SG du FLN, Farouk Ksentini, d' »un médecin qui présidait l’une des commissions mises en place par Djamel Ould Abbes lorsqu’il était en fonction’. L’identité de cette personne n’a pas été communiquée «par égard à la famille», déclare l’avocat.
N’ayant rien perdu de son opportunisme, l’ex-SG du FLN incarcéré à la prison d’El-Harrach pour son implication dans plusieurs affaires de corruption, n’a pas manqué d’utiliser la carcasse de son bras droit décédé pour réitérer son appel pour être libéré par le biais de ses avocats, invoquant « des raisons de santé ».
Ainsi, la même source rapporte que l’avocat de Djamel Ould Abbès a indiqué que la demande de mise en liberté provisoire, introduite il y a une semaine en faveur de son client, «pour raison sanitaire», a été rejetée.
COVID-19 et Appel de l’ONU, Le nouvel argument de la défense…
Notons que plusieurs des hauts responsables politiques emprisonnés dans le cadre des procès pour corruption et autres dilapidation de deniers publics tentent ces deniers temps de s’appuyer sur l’épidémie du COVID-19 et de l’appel de l’ONU adressés aux chefs d’États à libérer les prisonniers pour obtenir leur libération.
Il y a quinze jours, un autre avocat, Me Miloud Brahimi, avait lancé un appel solennel au ministre de la Justice, afin que ce dernier procède à l’élargissement d’un maximum de prisonniers en raison de l’épidémie à laquelle fait face le pays.
«Il y a une situation exceptionnelle, elle appelle des mesures exceptionnelles. Les détenus peuvent très bien être mis en liberté provisoire pour un certain temps et réintégrer les prisons par la suite», soutient Me Ksentini. Ce dernier explique qu’ils ne demandent pas « de les innocenter ou de les libérer définitivement, il s’agit de prendre des précautions pour éviter le pire, sans plus».
Le Niet des internautes…
Un argument qui a du mal à convaincre d’autant que pour de nombreux observateurs, « la majorités de ces hauts responsables emprisonnés ont une seconde nationalité qui pourrait parfaitement leur permettre de fuir le territoire ! ».
Notons enfin, que l’argument d’une libération pour « raison de santé » est récurent chez les avocats de la défense d’Ould Abbes. En début d’année, ils affirmaient que leur client soufrait de paranoïa et parlait avec Bouteflika du fond de sa cellule à El Harrach…
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