« A quoi devons nous accorder la primauté : A la vie d’un nombre indéterminé d’être humains ou une prescription religieuse ? »
C’est la question que pose Nouredine Boukrouh dans une analyse audacieuse, parue sur Le Matin d’Algérie, le 8 avril, qui lui a valu un tollé d’insultes et de brimades sur les réseaux sociaux par les tenants de l’islam intégriste et rigoriste algérien.
Outre cette question c’est le constat que fait Boukrouh dans cette même analyse qui aura provoqué cette levée de bouclier : « Si les « Infidèles » (les adeptes des quatre autres civilisations-religions) ne règlent pas son compte au Covid-19 d’ici le ramadhan, soit dans 15 jours, le vieux savoir religieux invariable en tout temps et tout lieu sera confronté à un sérieux embarras : consentir à la suspension jeûne cette année car un gosier sec favorise l’implantation du virus, ou la refuser et braver le risque d’une plus large contamination des musulmans et des non-musulmans qui vivent ensemble presque partout.
La réponse :
Noureddone Boukrouh dans son analyse ne s’est pas borné à questionner ou constater puisqu’il apporte une réponse historique et religieuse au dilemme. Il écrit :
« Au temps de l’islam inaugural, quand le savoir religieux n’existait pas encore, le calife Omar s’était vu confronté à une situation semblable à celle que nous vivons : la peste en Syrie où se trouvait l’armée qu’il avait envoyée pour la conquérir ainsi que la Palestine. Devant les pertes enregistrées, les historiens parlent de 25.000 soldats morts après leur contamination, il ordonne le retrait de la ville et sa mise en quarantaine, mais sa décision est contestée par son commandant en chef (Abou Obeïda) qui lui reproche la « dérobade devant la volonté divine ». Omar lui répond : « Nafourou min qadri Allah ila qadri Allah » (Nous fuyons la volonté d’Allah pour aller vers la volonté d’Allah).
(…)
Le contribution complète : Le Matin d’Algérie
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