« Il est communément admis que prés de 60% de la population vit de petits jobs dans l’informel ou exerce un travail au noir chez le privé (qui ne les déclare pas du fait des retombées administratives et fiscales qui au lieu d’encourager le créateur d’emploi, le taxe plein pot!) », peut-on lire sur une page facebook.
Or, du fait de la paralysie de l’économie inhérent à l’épidémie de COVID-19, ces algériens se retrouvent sans ressources aucune. Ils ne figurent dans aucune base de données et l’État n’est pas au courant de leur existence !
De ce constat, plusieurs pages appellent à l’instauration d’un revenu universelle. Et une fois n’est pas coutume, un organisme officiel va dans ce sens et appelle les pouvoir public algérien à son instauration, ne serait-ce que pour une période déterminée.
Le « CARE « Alerte…
C’est ainsi que le Cercle d’action et de réflexion autour de l’entreprise (CARE) a fait part, hier mardi 8 avril, d’une proposition pour la mise en place d’un revenu, intitulé COVID-2020, en solidarité avec les travailleurs privés affectés par la crise sanitaire engendrée par le Coronavirus (COVID-19).
Rappelant que le Gouvernement a pris la décision de libérer la moitié des employés de la fonction publique tout en maintenant le versement de leurs salaires, le CARE a évoqué dans sa réflexion les employés du secteur privé, particulièrement ceux relevant du secteur informel et qui, dans l’incapacité de travailler, perdent ainsi la seule source de revenu à laquelle ils pouvaient accéder, en raison de la crise sanitaire et le confinement imposé en conséquence.
Le constat…
Soulignant que ce problème n’était pas spécifiquement algérien, la proposition publiée sur le site web du Cercle, estime que « la résilience de la population va être mise à rude épreuve au-delà d’un mois de confinement, d’inactivité et d’assèchement progressif de ses revenus », ajoutant qu’il « parait nécessaire que l’engagement verbal des pouvoirs publics de ne laisser personne de côté » puisse être suivi d’une traduction concrète sur le terrain »
Il est ainsi recommandé, selon la même source, qu’à l’image de ce qui est fait dans de nombreux pays développés ou en développement, une aide budgétaire spécifique soit apportée à cette catégorie des citoyens qui ont pu perdre leurs revenus du fait de cette crise sanitaire qui est venue frapper l’économie nationale.
Comment faire ?
Pour sa mise en œuvre, le CARE s’est référé à la dernière enquête de l’Office national des statistiques
(ONS), datée de mai 2019, qui estime que la totalité des personnes occupées se chiffrait à 11,3 millions, parmi lesquelles 7 millions sont employées par le secteur privé.
« Supposant que 70% des personnes employées par le secteur privé qui sont touchées, on aboutit à une population de quelques 5 millions d’employés qui demanderaient à être assistées au cours d’une période que l’on pourrait, à ce stade, estimer à trois mois », note le CARE, ajoutant qu’une aide forfaitaire mensuelle de 10.000 DA, qui serait consentie durant trois mois à cette catégorie de la population, aurait un impact budgétaire de 150 milliards de dinars.
Ref : APS
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