A peine ayant quitté son poste de Ministre de l’Industrie et des Mines, Djamila Tamazirt se voit notifier une interdiction de sortie du territoire national (ISTN).
Personne ne pouvait se douter que cette parfaite inconnue était derrière un des plus grands scandales de détournements de deniers publics ayant frappé le Trésor Public : le complexe agroalimentaire de Corso, MMC (Mediterranean Mills Company), dans la wilaya de Boumerdès.
Selon ce que rapporte le site Algérie Part dans son édition de dimanche 5 janvier, le dossier est désormais relancé au niveau du tribunal de Sidi M’hamed à Alger et explique que « l’enquête du tribunal de Sidi M’hamed avait été terriblement ralentie à cause de la fonction ministérielle occupée par Djamila Tamazirt au ministère de l’Industrie au sein du gouvernement Bédoui ».
Tamazirt, le PDG d’ERIAD…
Le scandale de ce partenariat public-privé, entre le groupe Benamor et Eriad d’Alger, a éclaté dés le début de l’été 2019 et avait impliqué Djamila Tamazirt en qualité d’ex PDG du groupe ERIAD. Elle avait à ce titre accordé des avantages illicites et des privilèges douteux permettant à Mohamed Laid Benamor de s’approprier le complexe public agro-alimentaire de Corso, l’une des unités de production les plus importantes dans l’industrie agroalimentaire du pays.
Ce projet qui promettait de mettre fin aux pénuries de pain avec une capacité de production de 45.000 baguettes par jour, n’aura finalement durée que le temps de transférer plusieurs millions d’Euros vers l’étranger. Un scandale révélé par plusieurs médias dont français début 2019.
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