À peine installé au poste de chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP) par intérim que l’image du Général-Major Said Chengriha est écornée par au moins trois événements qui viennent ajouter de la colère à 10 mois de contestation continue qui habillent toutes les villes algériennes.

Il s’agit des condamnations à de la prison ferme de Hichem Aissaoui et Hadj Gharmoul, mais également de l’enlèvement puis la libération au bout de trois jours de Ines Kadi…
Hichem Aissaoui : un an de prison ferme !
Ce jeudi 26 décembre, le CNLD rapporte que Hichem Aissaoui a été condamné à un an de prison ferme.

Il « a été entendu par le procureur du tribunal de Bab El Oued, mardi 24 décembre, puis présenté devant le juge en comparution directe qui l’a condamné à 1 an de prison ferme, en l’absence des avocats », affirme le Comité. « Hichem Aissaoui, âgé de 29 ans, est à la prison d’El Harrach », ajoute le CNLD, sans d’autres précisions.
Hadj Ghermoul : Seconde condamnation en l’espace de quelques mois
Militant des droits de l’homme et acteur actif au sein du hirak, Hadj Ghermoul a été condamné, mercredi 25 décembre, à 18 mois de prison ferme assortie d’une amende de 20 000 DA et 200 000 DA de dommages et intérêts.

Il s’agit du tout premier hirakiste qui s’était levé bien avant le 22 février contre le 5e mandat de Bouteflika en publiant une vidéo sur facebook.
Pour rappel, Hadj Ghermoul, natif de Mascara, a déjà été arrêté le 29 janvier dernier et condamné le 7 février à une peine d’emprisonnement de 6 mois et à une amende de 30 000 DA.
Ines Kadi, la mère qui révèle la répression à Oran…
Ines Kadi, jeune maman d’un enfant est originaire du quartier de Miramar (Oran). Elle est l’auteur de la vidéo qui a immortalisé les violences et brutalités policières contre les manifestants pacifiques à Oran le 12 décembre dernier. Elle a été arrêtée dimanche dernier par les services de sécurité, Selon la presse et n’a donné signe de vie que trois jours après.
La blogosphère s’interroge…
Trois étrange événements et timing encore plus étrange, qui n’ont pas manqué de soulever des interrogations dans la blogosphère.
Si certains y voient une continuité dans la politique offensive adoptée jusque-là par le Régime pour faire face à la contestation populaire, d‘autres n’écartent pas des manipulations malsaines ayant pour but de rediriger la colère populaire vers le nouveau chef d’Etat-major qui à peine nommé a su communiqué sur son image et gagner quelques sympathies parmi les hirakistes, notamment sur le web.
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