Dans son édition de ce dimanche 23 décembre, le quotidien El Watan rapporte que le directeur général du groupe médiatique Ennahar, Anis Rahmani, ainsi qu’un de ses journalistes, Ahmed Hafsi, ont été condamnés à six mois de prison ferme. Ils ont été poursuivis en justice pour « offense et diffamation » par le général à la retraite Hocine Benhadid.
Me Bachir Mechri explique que la plainte contre le directeur de la chaîne de télévision privée et le journaliste a été déposée juste après la diffusion de l’émission, «mais elle n’a été enrôlée que des mois après. Après trois reports en raison de l’absence des mis en cause, le tribunal a finalement rendu sa sentence cette fin de semaine».
Genèse d’un autre scandale signé Ennahar TV !
Me Bachir Mechri, rappelle au quotidien que cette affaire remonte au mois de mai dernier, après la publication par le général à la retraite Hocine Benhadid d’une lettre sur les colonnes d’El Watan, adressée le 25 avril dernier au vice-ministre de la Défense et chef d’état-major de l’Anp, Ahmed Gaïd Salah, pour lui exprimer sa vision de la crise politique et les solutions à même de la résoudre.
Le jour-même, la chaîne de télévision Ennahar a diffusé une émission spéciale dans laquelle le général Hocine Benhadid est gravement présenté comme un traître, au passé sanguinaire, qui a participé au coup d’Etat de janvier 1992. Ainsi, aussi bien le journaliste Ahmed Hafsi que les intervenants invités par la chaîne de télévision ont porté de graves accusations à l’encontre de Benhadid, notamment celle d’appeler à la rébellion au sein de l’armée.
Quelques jours après, Benhadid a été convoqué au siège de la direction de la sécurité intérieure où des officiers l’ont entendu durant des heures sur le contenu de sa lettre, avant de le relâcher.
Le Général Benhadid « totalement handicapé…«
La décision est tombée au moment où le général à la retraite subissait sa troisième intervention chirurgicale au niveau du bassin, en raison d’une fracture causée par sa chute dans sa cellule à la prison d’El Harrach. «Effectuées au CHU Mustapha Bacha, les deux premières interventions n’ont pas réussi à lui permettre de se remettre à marcher.
Il est pratiquement totalement handicapé et reste cloué dans son lit au pavillon pénitentiaire, ne recevant qu’une fois tous les 15 jours son avocat et les membres de sa famille. Mercredi dernier, il a subi une troisième intervention qui s’est bien déroulée. Nous espérons que ce sera la dernière», lance Me Mechri.
Dernières nouvelles de l’affaire politique…
A propos de l’affaire pour laquelle il est en détention, Me Mechri explique qu’après son audition par le juge durant les dix premiers jours qui ont suivi sa mise sous mandat de dépôt, «il n’y a rien eu, à part la prolongation de la détention de quatre autres mois après le rejet de la demande de mise en liberté.
Son état de santé est inquiétant, mais rien n’a été fait pour lui permettre de bénéficier de soins à la hauteur de la gravité de son état, au milieu de sa famille.
Vu son âge avancé, 76 ans, les lourdes maladies qu’il traîne et les séquelles des interventions chirurgicales subies récemment, la place de Benhadid n’est pas en prison».
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