La santé du Général à la retraite Hocine Benhadid est dans un état de « dégradation dangereuse ». Certains prédisent même que c’est une affaire de jours avant qu’une seconde affaire Kameleddine Fekhar n’éclabousse encore une fois le Régime algérien et sa Justice…
Le dernier en avoir fait la révélation n’était autre que son propre avocat, Me Bachir Mechri. Dans une intervention, début août, sur les colonnes du quotidien El Watan, il avait mis en garde l’autorité judiciaire contre «toute fin tragique» en prison du général à la retraite Hocine Benhadid, qui fait face, selon lui, à «une mort lente et programmée» depuis son incarcération, il y a plus de deux mois, après son inculpation par le tribunal de Sidi M’hamed, près la cour d’Alger, pour «atteinte au moral de l’armée et à la Défense nationale».

Me Mechri précise que depuis la détention de son mandant et vu son âge avancé et la lourde maladie qu’il traîne, «son état de santé ne cesse de se dégrader dangereusement.
« Il a fait l’objet d’une fracture et subi deux interventions chirurgicales qui ont engendré une paralysie de sa mobilité ».
L’avocat décrit un détenu au seuil de la mort, mais malgré cela, dit-il, «le juge, qui était informé de l’état de santé du prévenu, a délibérément refusé de l’entendre pour finaliser le procès-verbal récapitulatif, et le renvoyer devant le tribunal en vertu de la loi».
Le scénario Tamalt et Fekhar…
Plus grave, Me Mechri estime que cette nonchalance dans la finalisation de l’instruction n’a d’autre but que celui de maintenir Benhadid en prison et de susciter l’aggravation de son état de santé. «Sinon, comment expliquer la mainmise du juge sur le dossier médical que la défense n’a pu consulter que sur intervention du procureur ?»

Devant des faits «aussi gravissimes», Me Mechri met en garde l’autorité judiciaire qu’il rend «pénalement responsable» d’une éventuelle fin tragique du prévenu en prison, comme cela a été le cas, rappelle-t-il, pour le journaliste Mohamed Tamalt et le médecin et militant des droits de l’homme Kamel Eddine Fekhar, «qui sont entrés en prison vivants et qui en sont ressortis les pieds devant».
« Neufs balles pour les traîtres ! »
« Celui qui veut libérer son pays doit charger son arme de dix balles. Une pour l’ennemi et les neuf qui restent pour les traîtres », c’est en ces termes qu’un présentateur de la chaîne Ennahar TV a entamé son commentaire sur l’arrestation du général à la retraite Hocine Benhadid.
La presse a relayé cette intervention comme étant un véritable appel au meurtre de ce général malade, lancé sur une chaîne de télé et devant des milliers de téléspectateurs !
Le reste de son journal, le journaliste l’a réservé au dénigrement du général Benhadid comme pour plaire au général-major Ahmed Gaïd Salah, le nouveau maître de l’Algérie. Mais également pour faire les yeux doux aux terroristes des années 90 que la Général Benhadid et quelques autres ont combattu ici en Algérie quand beaucoup de ceux qui la ramènent aujourd’hui fuyaient le feu algérien pour rejoindre l’air Parisien, Londonien ou Bruxellois.
Les raisons d’un acharnement judiciaire…
S’il est convenu médiatiquement que la poursuite a été engagée à la suite de la publication d’une lettre ouverte adressée au vice-ministre de la Défense et chef d’état-major de l’ANP, dans laquelle Benhadid, âgé de 76 ans, lui exprime sa position sur la crise que traverse le pays et les éventuelles solutions qui, selon lui, ne peuvent être que politiques. Et que ce sont ces positions qui auraient déplu.

D’autres sources, évoquent l’interview donné à El Watan dans lequel il a été le premier à révéler les liens entre le Général Gaid Salah et les Emirats-Arabe-unis.
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