« Je vais déposer une plainte au plus tard jeudi 30 mai.
J’accuse : le procureur général, Mohamed Bensalem, prés la cour de Ghardaia, d’être derrière cet acharnement contre les activistes surtout mozabites. Il n’y a que des activistes mozabites qui sont arrêtés à Ghardaia par leur publication après le 22 février.
J’accuse : le juge d’instruction de la première chambre, prés le tribunal de Ghardaia. Parce qu’il a ordonné la mise ne détention de Fekhar avant même d’examiner son dossier.
J’accuse : le président de la chambre d’accusation et les juges et conseillers qui composent cette chambre d’être responsables de la mise en détention de Fekhar Kameleddine parce qu’ils n’ont pas décidé d’annuler l’ordonnance malgré que les faits n’obéissent pas à l’article 123 bis du code de procédures pénales qui dit que la détention provisoire ne peut être ordonnée qu’en cas de faits très graves.
J’accuse aussi : le directeur de l’hôpital de Ghardaia et le staff médical et paramédical de négligence qui a conduit à sa mort.
Et je rends responsables les autorités de Ghardaia de mon intégrité physique et de l’intégrité physique de tous les détenus d’opinion à Ghardaia. Parce qu’il y a un acharnement contre les activistes mozabites à Ghardaia.
J’ajoute qu’il y a une grande alliance par certains responsables de l’appareil judiciaire et administratif, notamment le Wali de Ghardaia qui a toujours stigmatisé les activistes dans ses discours.
Il avait confirmé en juillet 2016, que c’était sur ses ordres que j’avais été mis en contrôle judiciaire. Des ordres qu’il a dit avoir reçu de ses supérieurs. Des supérieurs qui aujourd’hui sont majoritairement tous en détention ou poursuivis pour diverses accusations. »
Le docteur Kameleddine Fekhar sur son lit de mort…
La DCSA s’en mêle…
Dans son discours prononcé ce mercredi 29 mai, le chef d’état-major Ahmed Gaïd Salah, a mis en garde « ceux qui tendent à exacerber la situation et faire perdurer » la crise politique que traverse le pays, estimant qu’ils auront à supporter « les conséquences… ».
Dans la foulée de ce discours, le site TSA rapporte que la Justice, tout aussi infiltré par les agents de Toufik que le sont les autorités au niveau de Ghardaia, qui a fermé les yeux sur les conditions de détention du Docteur Kameleddine Fekhar qui ont conduit à sa mort, annonce l’ouverture d’une enquête.
Un groupe d’avocats va dans le même sens et appelle à l’ouverture d’«une information pour homicide ».
Dans une déclaration à Liberté, bien qu’elle arrive un peu tard, Me Abdelhak Mellah, un ancien magistrat actuellement avocat agréé près la Cour suprême et le Conseil d’État, est catégorique : “Le mandat de dépôt ordonné contre le défunt Kamal-Eddine Fekhar ne répondait à aucune condition exigée dans le code de procédures pénales.”
Rappelons que la Direction centrale de la sécurité de l’armée (DCSA), le service qui suit de près tout ce qui se passe dans le pays, est depuis dimanche 26 mai chapeautée par un nouveau patron. C’est le colonel Abdelouahab qui a été désigné à sa tête. Il remplace à ce poste le colonel Boubekeur, alias « Bob » moins de deux mois après sa désignation. Le colonel Abdelouahab occupait auparavant le poste de directeur régional de la sécurité de l’armée à la 5e région militaire.
Privées de Papa par des ordures !
Meurtre avec préméditation de fekhar