« Ath Yarham Rebi nachallah. J’ai vu la vidéo de son arrêt cardiaque, mais si seulement les gens savaient faire un massage cardiaque, ils auraient peut-être pu le récupérer (…) »
Ils étaient des milliers à Alger vendredi 23 mai 2019. Des dizaines de milliers qui regardaient Nabil faire un malaise, se tordre, tombé, puis mourir. Ils le regardaient et priaient.
En Algérie l’ École apprend aux écoliers des tas de choses comme « LA ROKIA », la manière de faire ses ablutions, de laver les cadavres, mais pas à effectuer un Massage Cardiaque.
Selon des témoins, si un seul des manifestants avait appris, Nabil serait peut-être encore parmi nous.
L’école de Taleb Ibrahimi n’apprend pas à réfléchir, à être réactif, à agir. On apprend à regarder impuissant. A attendre. A prier. Puis enfin, à faire le vœu que dieu accueille le mort dans son vaste paradis.
« Je n’ai raté aucune marche donc je continuerai jusqu’à mon dernier souffle ».
C’est ce que Nabil Asfirane, ce jeune père de 3 enfants de 45 ans, natif de Ain Benian, disait récemment à des amis.
Le dernier souffle qu’il croisera le 14e Vendredi des manifestations. Dans l’après-midi à Alger. Devant des milliers, des dizaines de milliers de manifestants passifs qui n’ont pas appris à faire un Massage Cardiaque.