Ali Haddad qui tentait dans la nuit de samedi à dimanche de rejoindre l’Angleterre via la Tunisie, arrêté par la police des frontières à Oum Tboul, n’est pas la seule ordure à être frappée d’une Interdiction de Sortir du Territoire National (ISTN) -à titre judiciaire, pour certains, et à titre conservatoire, pour d’autres-.
Selon le site Algérie 360, cette mesure touche plus de 150 individus qui gravitent autour des milieux politiques et des affaires.
Il s’agit entre autres de :
- Industriels affiliés ou proches du Forum des chefs d’entreprise (FCE) et de l’organisation Jil-FCE.
- Des patrons de sociétés privées et étatiques.
- Des patrons de sociétés qui activent dans l’import-export
- De hauts cadres des institutions financières censés être sollicités et/ou réquisitionnés pour les besoins des enquêtes judiciaires.
Selon le site, si ces ISTN revêtent, pour la plupart, pour l’instant, un caractère conservatoire, d’autres en revanche ont un caractère judiciaire, du fait qu’il sont fortement soupçonnés de corruption, de blanchiment d’argent et de transfert illégal de devises.
Que dit la loi :
“Le procureur de la République peut, pour les nécessités de l’enquête, sur rapport motivé de l’officier de Police judiciaire, ordonner l’interdiction de sortie du territoire national de toute personne à l’encontre de laquelle il existe des indices faisant présumer sa probable implication dans un crime ou un délit”, d’une part, et que cette interdiction “prend effet pour une durée de trois mois renouvelable une seule fois”, d’autre part.
Le malheur étant que les politiciens se sont arrangés pour que cette mesure ne les touche pas. Eux qui sont les premiers responsables de la corruption généralisée, qui a ruiné le pays, tant les industriels et autres businessmen n’ont fait que se mettre dans les poches ce que les politiciens leur ont permis de mettre à travers les lois et les dispositions qu’ils ont voté, mis à leur disposition et vendu.
Les avions privés interdits de vol…
Le site TSA rapporte que depuis la matinée de, ce dimanche 31 mars, tous les avions privés, immatriculés en Algérie ou à l’étranger, sont interdits de vol.
Cela signifie, explique le site, qu’ »aucun avion privé, appartenant à un Algérien, qu’il soit immatriculé en Algérie ou à l’étranger, ne peut décoller des aéroports algériens ou y atterrir en provenance de l’étranger ». « On parle de plusieurs avions cloués au sol suite à cette interdiction », ajoute enfin TSA.
20 fuites à l’étranger recensées, des mandats d’arrêts internationaux en cours…
Selon toujours la même source, parmi ces personnes frappées par des ISTN figurent une vingtaine d’individus qui ont déjà quitté le territoire national, notamment pour la France, l’Italie, l’Espagne, la Turquie ou encore Dubaï.
TRACKERDZ is watching you !
Des pays à quelques heures de vols en sommes et que n’importe qui peut atteindre munis de leurs adresses exactes et précises que certains activistes rassemblent dans une banque de données et promettent de rendre disponible en ligne.
Evidemment, « dans un premier temps, mieux vaut laisser les institutions compétentes faire leur travail », explique TRACKERDZ un de ces activistes, dans un Ghost Post (Post Fantôme), qui ajoute : « Même si le temps joue contre eux et contre ceux qui se pensent en sécurité à 2h d’Alger ».
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